Pfizer interdit le test de nage forcée après une campagne de PETA

Le 1er novembre 2019

PFIZER INTERDIT LE TEST DE NAGE FORCÉE APRÈS UNE CAMPAGNE DE PETA

Le géant pharmaceutique rejoint Johnson & Johnson, Roche, et d’autres en renonçant à des tests lors desquels des animaux manquent de se noyer

Paris – Pfizer a annoncé que la société ne mènerait, ne commanditerait et ne financerait pas le test de nage forcée, une expérience qui a été largement discréditée par des experts, à la suite d’une campagne de PETA et de ses affiliées. Ayant durée un an, la campagne a inclus des manifestations de « souris » dans des récipients d’eau, la soumission d’une résolution d’actionnaire, la présence de l’association à l’assemblée annuelle du groupe, un demi-million de mails de la part de consommateurs, des spots télévisés, et plus encore.

Au cours du test de la nage forcée, de petits animaux sont placés dans des récipients remplis d’eau desquels ils ne peuvent s’échapper et où ils sont forcés de nager sans répit pour éviter de se noyer, afin de prétendument élucider la question de la dépression chez les humains. Cependant, ce test produit des résultats moins précis encore qu’un simple pile ou face pour déterminer l’efficacité de médicaments antidépresseurs. Au cours des 18 années où des rapports montrent que la société a eu recours à ce test, il n’a abouti à aucun médicament commercialisable pour traiter la dépression chez l’humain.

Lors de discussions qui ont eu lieu l’année dernière, PETA États-Unis a appelé les dirigeants de Pfizer à interdire le test, mais l’entreprise a refusé de le faire jusqu’à cette semaine, où elle a publié une déclaration dans la presse. Dans celle-ci, Pfizer prétend que des responsables de l’entreprise aurait informé PETA États-Unis de son intention d’interdire le test, même si cela contredit un article paru en avril dans le média STAT, dans lequel l’entreprise affirme qu’une interdiction du test de la nage forcée n’était « pas dans le meilleur intérêt de la société, de ses patients ni de ses actionnaires ».

« PETA est ravie que Pfizer ait reconnu cette semaine que le fait de terrifier des animaux en leur faisant subir une situation de quasi-noyade est une science à la fois cruelle et mauvaise, » déclare Mimi Bekhechi, directrice des programmes internationaux à PETA. « PETA a hâte de voir l’entreprise se lancer dans une nouvelle ère de recherche fiable et sans animaux, qui conduira véritablement à la mise au point de traitements pour les humains souffrant de dépression. »

Pfizer rejoint Johnson & Johnson, AbbVie, Roche, AstraZeneca, Sage Therapeutics, Novo Nordisk A/S et Boehringer Ingelheim en interdisant ce test après des discussions avec PETA États-Unis. PETA et ses affiliées internationales demandent maintenant à Eli Lilly et à Bristol-Myers Squibb de suivre la marche.

PETA, dont la devise dit notamment : « Les animaux ne nous appartiennent pas et nous n’avons pas à les utiliser pour nos expérimentations », s’oppose au spécisme, l’idéologie qui postule une prétendue supériorité de l’humain sur les autres animaux. Pour en savoir plus, rendez-vous sur PETAFrance.com.

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