La corrida est un péché : la « Vierge Marie » et des dizaines de « taureaux morts », un plaidoyer sanglant à Pampelune

Posté le par Caroline C

En amont du lâcher de taureaux et des 60 corridas qui le suivent aux fêtes de San Fermín à Pampelune, en Espagne, des défenseurs et défenseuses des animaux de PETA et du groupe de protection des animaux AnimaNaturalis ont joint leurs forces pour protester contre ces spectacles sanglants. Les allié(e)s des animaux ont recréé la Pietà (la représentation de Michel-Ange de la Vierge Marie tenant le corps de Jésus Christ), mais au lieu de tenir le fils de Dieu, la Vierge faisait le deuil d’un « taureau mort » tandis que des dizaines d’autres « taureaux maculés de sang » gisaient sans vie, empilés autour d’eux et vêtus uniquement de sous-vêtements noirs et de « cornes ».

La tauromachie est un péché

Les fêtes de San Fermín sont une célébration de la vie de Firmin d’Amiens, le premier évêque et saint patron de Pampelune, ainsi que de l’héritage qu’il a laissé. Mais l’abattage atroce des taureaux pendant cet événement d’une semaine est incompatible avec les enseignements chrétiens de miséricorde et de bienveillance.

La doctrine de l’Église catholique affirme clairement que nous ne devrions pas « faire souffrir inutilement les animaux » et « gaspiller leurs vies ». Comme le pape François l’a mentionné dans son Laudato si’ de 2015 : « toute cruauté sur une quelconque créature est contraire à la dignité humaine ». Et pourtant, les liens de l’Église catholique avec l’exécution ritualisée des taureaux tournent les enseignements de bonté et de compassion du Christ en dérision.

San Fermín fait partie des milliers de fêtes taurines tenues en l’honneur de saints catholiques en Espagne chaque année et pendant lesquelles des dizaines de milliers de taureaux sont abattus.

Que se passe-t-il à Pampelune ?

Pendant les fêtes de San Fermín à Pampelune, les taureaux sont poursuivis à travers les rues de la ville et risquent de foncer dans une barrière ou un mur, de tomber et de se briser les pattes, ou même d’entrer en collision les uns avec les autres.

De nombreuses personnes qui assistent à ce spectacle cruel ne se rendent pas compte que ces même taureaux seront torturés à mort dans l’arène le jour-même.

Dans l’arène, des hommes narguent, épuisent et poignardent chaque taureau avec une lance et des banderilles (des lances semblables à des harpons) avant que le matador transperce l’animal à bout de forces avec une épée. Sa moelle épinière est ensuite tranchée avec un couteau.

Le taureau est peut-être paralysé, mais il est toujours conscient lorsque ses oreilles ou sa queue sont coupées et présentées au matador pour faire office de trophée et son corps est traîné hors de l’arène.

Pour en savoir plus sur le sort des taureaux exploités pendant les fêtes de San Fermín à Pampelune :

De la torture, pas une tradition

Plus de 125 villes et communes en Espagne ont pris position contre la torture et l’abattage des taureaux pour le divertissement. Mais ce spectacle continue à Pampelune.

Par le passé, PETA a proposé 298 000 euros au maire de Pampelune pour mettre fin au lâcher de taureaux – une offre qui tient toujours.

Gardez vos distances avec les fêtes de San Fermín

Que ce soit à Pampelune ou ailleurs, n’assistez jamais à une corrida. Le tourisme est l’une des principales excuses de l’industrie pour poursuivre cet abominable bain de sang. Même si la plupart des visiteurs qui assistent à la cruauté d’une corrida ne veulent jamais en revoir, leur argent est déjà dépensé et le mal est fait.

Ne courez pas avec les taureaux. Étant donné que tous les taureaux poursuivis finissent par être poignardés dans l’arène, participer à ce spectacle cruel soutient l’industrie de la tauromachie.

Les taureaux ont besoin de vous

Signez notre pétition pour exhorter le maire de Pampelune à mettre fin au cruel lâcher de taureaux et aux corridas barbares dès maintenant :

Demandez aussi au pape de couper les liens entre l’Église et les corridas impies :