Ni fourrure ni peaux exotiques à la Fashion Week de Stockholm

Posté le par Marie J

C’est une nouvelle monumentale pour les animaux ! L’organisateur de la Fashion Week de Stockholm a confirmé à PETA Royaume Uni que les podiums (numériques) de cette année seront exempts de fourrure et de peaux exotiques. Cette évolution positive fait suite à des années de campagne menée par PETA et à des discussions avec le nouvel organisateur de l’événement, la Swedish Fashion Association.

Ces dernières années, la Fashion Week de Stockholm a mis l’accent sur la durabilité et s’est efforcée de réduire son empreinte carbone en passant au numérique en 2020. En choisissant désormais de ne plus mettre en avant la fourrure ou les peaux exotiques, elle est le fer de lance d’une nouvelle ère de la mode, empreinte de compassion et respectueuse de l’environnement.

La mode sans fourrure est la norme

Le port de la fourrure est barbare et dépassé. En 2020, ne pas porter de fourrure est la norme. Alors que des centaines de stylistes et de maisons de couture ont dit non à cette matière cruellement obtenue, de plus en plus d’événements tournent également le dos à la fourrure. Les Fashion Week d’Amsterdam, d’Helsinki et d’Oslo ainsi que le Festival De La Mode de Melbourne ont une politique officielle contre la fourrure, et la Fashion Week de Londres n’a pas présenté de fourrure depuis 2018. En plus d’être exempte de fourrure et de cuir exotique, la Fashion Week d’Helsinki a également retiré le cuir de ses podiums.

Nous attendons avec impatience de voir d’autres événements prendre le train en marche. Personne ne devrait être tué pour un look mortel.

Un cauchemar pour les animaux

Les crocodiles, les lézards et les serpents peuvent être braconnés dans leur habitat naturel ou élevés dans des exploitations sordides puis tués de la manière la plus horrible et la plus douloureuse qui soit avant que leur peau ne soit exportée en Europe et utilisée par des marques « de luxe ». Les reptiles, tout comme les mammifères, sont sensibles à la douleur, mais ils sont souvent mutilés sans avoir été préalablement étourdis ou avoir reçu de traitement antidouleur.

Comme les animaux qui languissent dans l’industrie des peaux exotiques, les visons, les renards et autres animaux exploités dans les élevages producteurs de fourrure sont contraints de vivre dans des cages exigües et sales avant d’être torturés et abattus pour leur peau. Durant leur courte vie, être confinés dans des cages bondées – bien loin de leur habitat naturel et sans possibilité de jouer, de sauter, de courir ou de faire quoi que ce soit d’autre qui leur soit naturel – rend souvent fous ces animaux curieux et intelligents. Les combats, l’automutilation et le cannibalisme sont monnaie courante dans les élevages d’animaux à fourrure.

Dangers pour l’environnement

L’industrie de la fourrure ne se contente pas de faire vivre un enfer aux animaux avant de leur arracher la peau – elle est également préjudiciable à la planète. Une étude portant sur les élevages de visons en Europe a déterminé l’impact de la production de fourrure sur 18 problèmes environnementaux différents, tels que la crise climatique, la pollution à l’ozone et l’utilisation de l’eau et des sols. Pour 17 de ces 18 problèmes, la fourrure s’est avérée être bien plus nocive que toute autre matière.

La production d’un kilogramme de fourrure a un facteur d’équivalence en dioxyde de carbone (CO2e) d’environ 130 à 140 kilogrammes, contre environ 6 à 7 kilogrammes de CO2e pour un kilogramme de fausse fourrure.

L’industrie des peaux exotiques n’est pas plus respectueuse de l’environnement. Les élevages de crocodiles et autres reptiles ont un impact désastreux sur la terre, l’eau et l’air. L’industrie détruit des terres pour dégager des chemins pour les élevages, produit de l’ammoniac, du méthane et d’autres gaz à effet de serre néfastes en élevant des animaux, utilise des produits chimiques toxiques pour traiter les peaux et réduit les populations d’animaux sauvages en piégeant et en tuant des espèces menacées et en voie de disparition.

Lieux de prolifération des maladies

Les élevages de fourrures sales, pleins de visons malades, stressés et blessés, sont des lieux de prolifération pour les maladies, et des installations aux Pays-Bas, en Espagne, au Danemark et aux États-Unis ont vu apparaître des foyers de COVID-19. La situation est devenue si grave que le Parlement néerlandais a voté la fermeture des derniers élevages à fourrure du pays cette année.

Le SRAS et le nouveau coronavirus ont d’abord infecté les humains qui sont entrés en contact étroit avec des animaux sauvages en captivité sur les marchés d’animaux vivants – marchés qui représentent un risque pour la santé publique similaire à celui posé par les élevages producteurs de fourrure et de peaux exotiques.

Dans les élevages pour les peaux exotiques, de nombreux alligators et crocodiles sont maintenus entassés dans des conditions insalubres, enfermés dans des fosses à l’eau putride. Cela crée un terrain de reproduction idéal pour de nombreux agents pathogènes zoonotiques (agents responsables de maladies qui peuvent se transmettre à l’humain par d’autres animaux) dont la salmonelle, le vibrion, Aeromonas spp, Pseudomonas spp, E coli, la trichine et le virus du Nil occidental. Il a été constaté que les crocodiles sont porteurs de toutes ces maladies et peuvent les transmettre à l’homme.

Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis avertissent qu’environ 75 % des maladies infectieuses récemment apparues chez l’être humain proviennent d’autres animaux.

Ce que vous pouvez faire

La liste des événements, des pays et des marques qui abandonnent la fourrure et les peaux exotiques ne cesse de s’allonger, et la Fashion Week de Stockholm a fait un pas dans la bonne direction.

Mais nous devons aller encore plus loin afin que cesse le cruel commerce des peaux. Des milliers de visons souffrent encore dans les élevages de fourrure français – faites connaître votre opposition à la production de fourrure en France en signant notre pétition :

Stop fourrure

Jo-Anne McArthur

Agissez également pour les visons en appelant la marque Lilly Lashes à cesser de vendre des faux cils en fourrure :