PETA dénonce l’hypocrisie du Salon de l’Agriculture en images

Posté le par Marie J

Alors que le Salon de l’Agriculture est annulé cette année, des militants de PETA se sont rendu à Paris-Expo où devait se tenir l’événement cette semaine pour mettre en lumière l’horreur de l’élevage et l’hypocrisie de « la plus grande ferme de France ».

Parodiant la campagne gouvernemental anti-COVID qui a donné lieu à de nombreux détournements, les affiches reprennent les arguments utilisés par la filière de l’élevage afin de vanter ses pratiques, tels que la protection de la biodiversité ou le respect du bien-être animal, et dévoilent en parallèle les photos de ce qu’il se passe réellement dans les élevages et les abattoirs ou sur les bateaux de pêche.

L’élevage et la pêche sont cruels

En France, l’élevage intensif concerne huit animaux sur dix. Dans ces élevages, des milliers d’animaux sont enfermés dans des cages ou des hangars sales et bruyants, sans accès à l’extérieur et sans même parfois voir la lumière du jour durant leur courte vie. Ces conditions de vie sont celles de plus de 80 % des poulets élevés pour leur chair et plus de 45 % des poules pondeuses, et de plus de 95 % des dindes, lapins et cochons du pays. Les bovins ont encore souvent un accès à l’extérieur, mais ils sont nombreux à passer leur vie en stabulation, et les élevages intensifs tels que la « ferme des 1 000 vaches » se développent.

Il est impossible de parler de respect du bien-être animal dans ces conditions, alors que ces animaux souffrent chaque minute de leur courte vie. Le schéma est le même pour tous les animaux élevés pour leur chair, leur lait ou leurs œufs. Les femelles sont inséminées de force à plusieurs reprises, puis leurs bébés leur sont arrachés et, selon les filières, les mâles ou les femelles sont supprimés car ils y sont inutiles – les industries des œufs et du lait se débarrassent des mâles, et au contraire pour le foie gras ce sont les femelles qui sont tuées afin de ne garder que les canards mâles, au foie plus volumineux.

Les animaux sont mutilés (becs, queues et testicule coupés à vif par exemple), enfermés dans des environnements insalubres surpeuplés, et nourris d’un cocktail de médicaments afin de lutter contre les maladies inévitables dans ces conditions. Puis, alors qu’ils ne sont généralement âgés que de quelques mois, ils subissent un voyage stressant et terrifiant vers l’abattoir, où certains sont tués pendant qu’ils sont encore conscients.

Quant aux poissons, ils sont encore plus nombreux que les animaux terrestres à être tués pour notre consommation, qu’ils proviennent d’élevages intensifs ou qu’ils aient été arrachés à leur milieu naturel. Environ 50 % des poissons consommés dans le monde proviennent d’élevages où ils sont soumis à un confinement intensif, des conditions d’hygiène déplorables, de mauvais traitements et un taux élevé de maladies et de parasites, comme les poux de mer. Ils n’auront jamais la chance de nager librement ou de suivre leurs instincts naturels. Malgré le fait que ces animaux aient des systèmes nerveux similaires aux nôtres et qu’ils peuvent ressentir la douleur, ils sont généralement abattus sans étourdissement, par asphyxie, écrasement, éviscération, ou en étant jetés dans de la glace. Ces mises à mort souvent lentes et douloureuses sont si cruelles qu’elles sont même illégales au regard des textes européens selon lesquels les animaux ne doivent pas souffrir inutilement au moment de l’abattage.

L’élevage pollue et détruit la faune et la flore sauvages

En plus de nuire à des milliards d’animaux élevés chaque année pour être tués pour leur chair, manger de la viande et du poisson crée aussi de graves dommages à notre planète. Selon les Nations unies, l’élevage d’animaux pour l’alimentation est « un des deux ou trois facteurs contribuant le plus aux problèmes environnementaux les plus sérieux, à tous niveaux, du local au global ». S’il est évident aujourd’hui que l’élevage est l’une des plus grandes sources d’émissions de gaz à effet de serre, son impact sur les forêts et la biodiversité ou la pollution des sols et des cours d’eau semble moins connu du grand public. Pourtant, les algues vertes en Bretagne et la déforestation de la forêt amazonienne sont des conséquences directes de notre attrait pour la chair animale.

L’industrie du bétail utilise environ deux tiers des terres agricoles de la planète. En plus de décimer des écosystèmes naturels pour les transformer en pâturages et en cultures, produire l’alimentation des millions de poules, canards, vaches, cochons, moutons et autres animaux destinés à l’abattoir engendre une pollution et un gaspillage des ressources. Rien qu’en France, les volumes de maïs utilisés pour l’alimentation animale représentent 75% du total cultivé dans le pays. La production d’un seul kilo de viande peut nécessiter jusqu’à 16 kilos de céréales, et on estime que le bétail dans le monde consomme à lui seul une quantité de nourriture égale aux besoins caloriques de 8,7 milliards de personnes. Les produits chimiques utilisés pour produire ces aliments retournent dans l’environnement à travers les eaux usées et les excréments, contaminant les sols et l’eau à travers le monde, nuisant à la faune et la flore et la vie sous-marine profonde.

Michel POURNY

Que ce soit par ses techniques non sélectives, par la surpêche ou encore par les prises accessoires ou les morts dues au matériel de pêche abandonné, l’industrie de la pêche est l’une des plus grosses menaces pensant sur la biodiversité marine. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, 92,5 millions de tonnes de poissons et de fruits de mer ont été capturés dans le monde en 2017, soit plus de quatre fois plus qu’en 1950. Les bateaux-usines vident les océans et avec leurs filets lestés labourent les fonds marins, détruisant tout sur leur passage. Les populations chutent de façon drastique et de nombreuses espèces sont proches de l’extinction.

Devenez végan aussi pour les animaux et la planète

Les industries de la viande, de la pêche, des œufs et des produits laitiers sont un cauchemar pour les animaux, qui sont traités comme des machines à produire de la chair plutôt que comme des individus sensibles – et ces industries sont aussi catastrophiques pour l’environnement.

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