Révélations sur le trafic illégal d’animaux sauvages à Bali

Posté le par PETA France

PETA Asie a récemment filmé un trafic illégal d’animaux sauvages au marché aux oiseaux Satria, à Bali, en Indonésie. Des enquêteurs ont enregistrés le propriétaire d’un magasin en train d’essayer de vendre des singes et des loris lents à des touristes, bien que ces derniers soient une espèce protégée en Indonésie et que le trafic de singes soit interdit à Bali.

Mise en garde aux touristes à Bali : la souffrance est en vente

Se procurer des animaux pour les vendre est un commerce atroce. Des bébés singes sont fréquemment arrachés à leur jungle natale après que des chasseurs ont tué leur mère.

La morsure du loris lent est extrêmement venimeuse et peut être mortelle pour l’humain. C’est pour cette raison que les industries des animaux de compagnie et du tourisme leur retirent souvent les dents (sans anesthésie) à l’aide d’une pince ou d’autres outils. Cette procédure horrible est une véritable torture et peut mener à des infections, voire à la mort.

Dans ce marché, le loris lent était confiné dans une petite cage sans aménagements et sans accès à l’eau. Ces animaux sensibles sont des primates nocturnes, si bien que l’environnement bruyant et lumineux a dû être particulièrement stressant pour eux. Il n’existait aucun registre permettant d’identifier l’animal, qui était vendu clandestinement.

De nombreux animaux exotiques vendus à des clients mal informés ou achetés sur une impulsion meurent prématurément ou sont abandonnés lorsque les acheteurs ne sont plus capables ou disposés à s’occuper d’eux.

Des forces de l’ordre défaillantes

PETA Asie demande aux forces de l’ordre indonésiennes et au ministère de l’Environnement et des Forêts d’enquêter sur ce commerce illégal et violent et d’engager les poursuites nécessaires contre les responsables.

C’est la troisième fois en trois ans que le trafic illicite d’animaux exotiques est dénoncé dans ce marché. L’an dernier déjà, cette même boutique avait été prise sur le fait en train de vendre des singes et ces derniers avaient été confisqués. Un avertissement avait alors été donné et la direction avait accepté de ne plus jamais vendre de singes. Cependant, elle continue effrontément de vendre des animaux illégalement. Le trafiquant d’animaux exotiques a même comparé ses activités avec celles de la mafia.

Les avertissements inefficaces des autorités n’ont clairement pas dissuadé les vendeurs. La loi doit être appliquée de manière concrète sans attendre.

Une menace pour la santé mondiale

Selon les estimations, 75 % des nouvelles maladies infectieuses proviennent d’animaux autres que les humains. Les marchés d’animaux ’représentent un terrain de propagation pour les virus responsables de maladies zoonotiques, comme le COVID-19, le SRAS et la variole du singe.

Les marchés où il y a un contact direct entre clients et animaux vivants constituent l’environnement idéal pour la transmission d’un hôte à l’autre. Les excréments et les fluides corporels peuvent être transportés dans des restaurants, des foyers et d’autres endroits via les chaussures et les vêtements par n’importe qui les ayant visités, simplement et à son insu. La rage, qui a un taux de mortalité de presque 100 %, et le virus de l’herpès B, fatal pour plus de 70 % des humains qui ne sont pas traités à temps, peuvent être transmis aux humains par les macaques.

Ce que vous pouvez faire

Où que vous soyez dans le monde, n’achetez jamais d’animaux dans des marchés, à des vendeurs ou dans des animaleries. Les refuges pour animaux sont remplis de chiens et de chats qui ont besoin d’un foyer aimant.

Les animaux comme le loris lent ne sont pas des animaux de compagnie adaptés. Ces individus fascinants sont nocturnes et aiment parcourir de longues distances pendant la nuit. Il est cruel de les garder enfermés dans des environnements très lumineux. Ils ont des besoins nutritionnels très complexes et souffrent souvent d’obésité lorsque leurs gardiens ne les respectent pas.

Si vous voyez des animaux vendus illégalement, contactez les services d’urgence au 112, au 17 (police secours) ou au 18 (pompiers) immédiatement avec un téléphone portable.

Aidez-nous à mettre fin aux marchés d’animaux vivants en envoyant un message à l’Organisation mondiale de la Santé dès maintenant :