Une militante met le feu à la Paris Fashion Week pour dénoncer l’impact environnemental du cuir

Posté le par Anissa P

Si vous étiez de passage près du Palais de Tokyo ce mardi matin, un spectacle éblouissant a pu vous attirer l’œil. Il s’agissait de notre dernière action flamboyante visant à interpeller la Fashion Week de Paris sur l’impact environnemental du cuir.

La sulfureuse Shamay était tout feu tout flamme de participer à cette démonstration et d’aider les animaux. Vêtue d’un harnais en cuir végan, elle faisait danser ses accessoires enflammés devant une pancarte en forme de planète indiquant : « La production de cuir consume la planète : consommez végan ! »

Fairshot

En pleine semaine de la mode à Paris, il est grand temps que l’évènement mondialement suivi évolue et prenne en compte à la fois les animaux et notre planète, en passant à une mode entièrement végane.

Le cuir est la peau d’un être vivant

Avant d’être transformés en ceintures et en sacs, des êtres sensibles subissent toutes les horreurs possibles de l’élevage industriel – comme le confinement extrême dans des cages ou enclos crasseux, la castration sans traitement antidouleur, les infections chroniques et les maladies causées par un entassement extrême et enfin un voyage terrifiant à l’abattoir pour être tués de manière violente.

Plus d’un milliard d’animaux sont massacrés dans le monde pour le commerce du cuir chaque année : vaches, veaux, chevaux, agneaux, chèvres, reptiles, cochons, et aussi chiens et chats. Quand vous portez du cuir, il est difficile de savoir à qui appartenait la peau que vous portez.

L’impact environnemental du cuir animal  

Selon le rapport Pulse of the Fashion Industry, le cuir est la matière la plus nocive à l’environnement parmi les textiles, avec un impact deux fois supérieur à celui des fibres telles que l’acrylique et le polyester. Il est chargé de produits chimiques pour éviter la décomposition : sels minéraux, formaldéhyde, dérivés de goudron, colorants à base de cyanure et autres substances dangereuses qui se retrouvent rejetées dans les rivières, berges de rivières ou à proximité des champs, polluant les eaux et les sols.

La demande en cuir alimente également la destruction de la forêt amazonienne, car les entreprises brésiliennes de viande de bœuf continuent de fournir du cuir aux grandes marques et détaillants mondiaux de mode.

Le cuir végan – le choix éthique et écologique

La tendance est au végétal, durable et écologique. Nombreux sont aujourd’hui les entreprises et marques qui développent et utilisent des matières innovantes pour la maroquinerie, telles que l’Ultrasuede, le liège, ou les cuirs d’ananas (Piñatex), de champignon, de pomme (Appleskin), ou de raisin (Vegea).

Ce que vous pouvez faire

Chacune et chacun de nous peut choisir de soutenir soit la compassion soit la cruauté à chaque achat d’une nouvelle veste, ceinture ou paire de chaussures. Optez pour des vêtements végans tous les jours pour aider à mettre fin au commerce mondial des peaux et agissez contre l’industrie cruelle du cuir :