À l’occasion de l’AG d’Hermès, PETA demande un mémorial en hommage aux animaux tués pour ses sacs

Le 29 avril 2025

À l’occasion de l’AG d’Hermès, PETA demande un mémorial en hommage aux animaux tués pour ses sacs

L’association propose d’installer une pierre tombale à quelques pas de celle de Thierry Hermès, fondateur de la marque, au cimetière de Neuilly-sur-Seine.

En amont de l’assemblée générale des actionnaires d’Hermès, ce mercredi 30 avril, PETA a envoyé une lettre au maire de Neuilly-sur-Seine, M. Jean-Christophe Fromantin, pour lui demander la permission de placer un mémorial aux animaux sauvages tués pour la marque au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine, où est enterré Thierry Hermès, le fondateur de la maison. Ce dernier est décédé en 1878, mais les valeurs sociétales ont bien évolué depuis, notamment en matière de bien-être animal, et rien ne justifie, en 2025, de traiter des êtres sensibles comme des composants et de voler leur peau en leur faisant subir les pires souffrances.

A tombstone with a picture

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La pierre tombale rendrait hommage aux autruches, aux crocodiles, aux lézards et aux autres animaux sauvages qui ont souffert et sont morts pour la confection d’accessoires Hermès. On pourrait y lire « En mémoire des animaux qui ont souffert et sont morts pour la confection d’accessoires Hermès. » à côté de la gravure d’un alligator, d’un lézard et d’une autruche.

Un représentant de PETA États-Unis, qui est actionnaire Hermès depuis 2015, se rendra également à l’AG pour poser la question suivante à Axel Dumas, PDG du groupe : « Quand est-ce qu’Hermès arrêtera définitivement d’utiliser des peaux d’animaux sauvages et optera pour un luxe éthique en lançant des sacs Birkin et Kelly végans ? ».

« Malgré le prestige, le luxe et le pouvoir d’innovation d’Hermès, l’entreprise se borne encore à vendre des peaux d’animaux sauvages », écrit Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe, dans sa lettre au maire. « Notre mémorial sensibiliserait à la réalité tragique de pratiques que la prestigieuse marque devrait enterrer : le traitement cruel et l’abattage des autruches, des crocodiles, des lézards et des autres animaux sauvages pour la confection de ses accessoires. »

Des enquêtes (dont une vidéo de l’association australienne Kindness Project, tournée dans des élevages intensifs appartenant à Hermès) dévoilent toute l’horreur que subissent les reptiles confinés, charcutés et tués pour leur peau. On y voit des crocodiles parqués à l’étroit dans des enclos et cages lugubres, traînés, mutilés et poignardés avec un tournevis. Une enquête de PETA Asie a révélé que des milliers de crocodiles élevés pour leur peau passaient leur vie dans des bassins sales et exigus dans un élevage en Thaïlande. Un crocodile a été vu en train de bouger pendant 23 longues minutes après qu’un employé a plongé une lame en métal dans son cou.

PETA souligne que de nombreux autres grands créateurs, tels que Chanel, Balenciaga, Burberry, Mulberry, Victoria Beckham, Diane von Furstenberg et Vivienne Westwood, ont banni les peaux de reptiles ou d’autres animaux sauvages.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements » rappelle que chaque animal est un individu. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X ou Instagram.

Contact :

Anissa Putois ; [email protected]

 

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Veuillez trouver le texte intégral de la question des actionnaires de PETA États-Unis ci-dessous :

Je m’appelle James Fraser. J’ai une question pour Axel Dumas de la part de l’association PETA.

Une enquête dans les élevages australiens appartenant à Hermès et ses fournisseurs a montré que des crocodiles sont confinés dans des cages bondées ou dans des enclos en béton exigus remplis d’eau crasseuse avant d’être électrocutés, traînés et mutilés avec des lames et des tournevis alors que certains d’entre eux sont encore conscients. Dans des élevages fournissant Hermès en peau d’autruche en Afrique du Sud, les jeunes oiseaux passent leur courte vie dans des parcs d’engraissement sans aménagements. Dans l’un des abattoirs, les employés poussent les autruches dans des box d’étourdissement (beaucoup glissent et tombent à ce moment) puis les égorgent. En réponse à cette enquête, Hermès continue d’induire le public et les actionnaires en erreur en faisant référence à la CITES (la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) tout en sachant pertinemment que cette réglementation porte sur le nombre d’animaux commercialisés, et non sur la façon horrible dont ils sont élevés et tués.

Monsieur Dumas, la vente de ces accessoires morbides fabriqués à partir de parties du corps d’animaux sauvages ternit l’image de notre entreprise et repousse les consommatrices et consommateurs soucieux du bien-être animal et qui représentent le futur de la mode de luxe. Quand est-ce qu’Hermès arrêtera définitivement d’utiliser des peaux d’animaux sauvages et optera pour un luxe éthique en lançant des sacs Birkin et Kelly végans ?