Concours pour nommer l’alligator albinos de Planet Exotica : PETA propose « Jean-Aymar de la Captivité »

Concours pour nommer l’alligator albinos de Planet Exotica : PETA propose « Jean-Aymar de la Captivité »

L’association rappelle que les zoos sont des prisons pour animaux et incite Planet Exotica à se transformer en refuge animalier

Royan – Le zoo Planet Exotica vient de faire l’acquisition d’un alligator albinos et appelle aux idées pour nommer son tout nouveau prisonnier. PETA fait part d’une proposition originale et lourde de sens : l’association suggère que l’animal, voué à toute une vie dans un espace restreint à servir « d’attraction rare » soit baptisé « Jean-Aymar de la Captivité », soulignant par ce biais que les animaux sauvages n’ont pas à être tenus captifs pour le profit.

L’association a également écrit une lettre au directeur du zoo, lui demandant de transformer l’installation en sanctuaire où les intérêts des animaux seraient réellement pris en compte.

Bien que les gens peuvent être tentés de visiter des zoos pour y observer les animaux sauvages qui les fascinent, pour ces individus sensibles et intelligents qui y sont emprisonnés à vie pour satisfaire notre curiosité, l’existence dans un zoo est frustrante et déprimante. Même les meilleurs zoos ne peuvent satisfaire les besoins complexes des animaux sauvages, les faisant énormément souffrir, physiquement et mentalement.

« À l’heure où le bien-être animal est au-devant de la scène et qu’on en sait davantage sur la sentience de ces êtres fascinants, on ne peut pas continuer à emprisonner des animaux pour notre bon plaisir », déclare Marie-Morgane Jeanneau, porte-parole de PETA France. « De plus en plus de personnes refusent de soutenir la captivité des animaux sauvages et nous appelons Planet Exotica à cesser de tirer profit de ces individus et de se transformer en sanctuaire. »

Par ailleurs, les alligators albinos ne constituent pas une sous-espèce à « protéger » ; il s’agit d’individus souffrant d’une maladie génétique extrêmement rare, que des zoos font reproduire dans l’espoir de créer plus d’individus condamnés à souffrir de trouble de la vision et d’une extrême sensibilité au soleil, simplement pour attirer des visiteurs et générer d’importants revenus.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos divertissements », souligne que les animaux méritent de vivre dans leur habitat naturel, plutôt que d’être troqués d’un zoo à un autre comme des marchandises, emprisonnés dans des conditions inappropriées et exhibés comme des attractions.

L’association s’oppose au spécisme, l’idéologie postulant une fausse supériorité des humains vis-à-vis des autres animaux pour justifier de les exploiter pour nos intérêts. La lettre de PETA à Planet Exotica se trouve ci-dessous. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com.

 

#

 

Lettre de PETA à Marc Jaeger, directeur de Planet Exotica 

Planet Exotica
5, ave. des Fleurs de la Paix
17204 Royan Cedex

Monsieur Jaeger,

Je vous écris de la part de PETA, avec une proposition de nom pour votre nouvel alligator albinos. Alors que s’opère une prise de conscience grandissante de la cruauté inhérente à la détention d’animaux sauvages en captivité de la part du public français et international, nous vous proposons de baptiser cet animal « Jean-Aymar de la Captivité », répondant à vos critères pour un nom « francophone et masculin » et qui « évoque à la fois la blancheur et la rareté ». Cette proposition rappelant que les animaux ne sont pas des attractions, s’accompagne d’une demande de notre part : veuillez envoyer les animaux emprisonnés à Planet Exotica dans des sanctuaires accrédités et transformer votre zoo en refuge où les meilleurs intérêts des animaux seraient réellement pris en compte.

Pour les individus sensibles et intelligents que sont les animaux sauvages de votre zoo, toute une vie passée dans un espace restreint, sans possibilité d’explorer, de tisser des liens sociaux avec les congénères de leur choix, ni d’exprimer la plupart de leurs comportements naturels, l’existence dans un zoo est frustrante et déprimante. Même les meilleurs zoos ne peuvent satisfaire les besoins complexes des animaux sauvages, les faisant énormément souffrir, physiquement et mentalement.

Par ailleurs, les alligators albinos ne constituent pas une sous-espèce à « protéger » ; il s’agit d’individus souffrant d’une maladie génétique extrêmement rare, que des zoos font reproduire dans l’espoir de créer plus d’individus condamnés à souffrir de trouble de la vision et d’une extrême sensibilité au soleil, simplement pour attirer des visiteurs et générer d’importants revenus. L’albinisme est un handicap lourd pour ces animaux, qui auraient besoin de s’exposer de longues heures au soleil pour réguler leur température corporelle, mais qui risquent de graves brûlures cutanées et oculaires en cas d’exposition aux rayons UV.

Impossible de le nier aujourd’hui, les animaux méritent de vivre dans leur habitat naturel, plutôt que d’être troqués d’un zoo à un autre comme des marchandises, emprisonnés dans des conditions inappropriées et exhibés comme des attractions pour vendre des billets.

Planet Exotica a la possibilité de s’accorder à l’air du temps marqué par une évolution des mentalités vers un réel respect des animaux en cessant de tirer profit d’individus intelligents et sensibles.

Je vous prie de me tenir au courant de votre décision et d’agréer, Monsieur, l’expression de ma considération la plus distinguée.

Anissa Putois
PETA France