De New York à Sydney, des militants appellent Hermès à bannir les peaux exotiques

Le 6 mai 2021

De New York à Sydney, des militants appellent Hermès à bannir les peaux exotiques

La marque de luxe française fait face à une pression internationale vis-à-vis son utilisation cruelle et dangereuse de cuirs de crocodiles et d’autres animaux.

« Prévenez les pandémies : interdisez les peaux exotiques ». C’est l’appel qui a retentit devant la boutique Hermès de Madison Avenue, à New York. Vêtus de combinaisons hazmat, de masques à gaz et de talons aiguilles, des soutiens de PETA États-Unis brandissaient des pancartes en forme de sacs Kelly. L’action fait suite au refus de la marque de répondre à une question posée lors de son assemblée des actionnaires mardi par PETA États-Unis, actionnaire de l’entreprise, au sujet de sa vente de peaux exotiques et de ses projets de construire le plus grand élevage intensif de crocodiles en Australie.

À ce sujet, PETA Australie a également récemment interpellé la marque en menant des actions devant les boutiques Hermès à Sydney, Melbourne et Brisbane.

En France, PETA proteste contre l’utilisation de peaux exotiques par Hermès par le biais, notamment, d’une action du mannequin Alexandra Kamp, peinte en crocodile et brandissant une pancarte devant le défilé de la maison de couture, et d’une affiche de sensibilisation visant à être véhiculée par les bus parisiens.

Et à Londres, après la diffusion d’une enquête portant sur des fournisseurs d’Hermès, une militante peinte d’écailles de serpents gisait, « ensanglantée », devant une boutique de la marque.

Des photos en haute résolution des diverses actions sont disponibles ici.

« Les consommatrices et consommateurs d’aujourd’hui savent ce qu’ils veulent – et ce n’est certainement pas la peau d’un animal torturé, dont la production pose en outre de graves risques sanitaires », déclare Mimi Bekhechi, vice-présidente des programmes internationaux de PETA. « PETA demande à Hermès de suivre le bon exemple des nombreux créateurs qui se tournent vers des matières innovantes, éthiques et durables parce qu’ils savent qu’il n’y a nul besoin de tuer des animaux pour avoir un look qui tue. »

PETA souligne que c’est l’exploitation d’animaux sauvages en captivité dans des conditions insalubres qui a donné naissance à la COVID-19 et que ces pratiques risquent de faire émerger de futures pandémies. Des enquêtes diffusées par PETA ont révélé que dans les élevages fournisseurs d’Hermès des alligators et des crocodiles sont confinés dans des bassins d’eau fétide et des fosses en béton surpeuplées. Des images bouleversantes de l’abattage des animaux exotiques dont les peaux sont transformées en accessoires « de luxe » montrent des ouvriers tranchant la colonne vertébrale des reptiles et leur arrachant la peau alors qu’ils sont encore vivants. Cette méthode de mise à mort est avérée comme étant inhumaine et des experts ont démontré que les crocodiliens restent conscients pendant plus d’une heure après s’être fait sectionner la moelle épinière.

Le texte complet de la question soumise par PETA États-Unis à l’assemblée des actionnaires d’Hermès est disponible ici.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements » s’oppose au spécisme, idéologie qui postule une fausse supériorité des humains sur les autres animaux. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, Twitter ou Instagram.

 

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