Défilé Louis Vuitton : une militante interpellée en livrant un « cadeau » géant de PETA pour l’anniversaire de Bernard Arnault

Le 5 mars 2024

Pour ses 75 ans, Le PDG de LVMH s’est vu offrir une piqûre de rappel sur la cruauté des peaux exotiques à l’entrée du défilé Louis Vuitton

Paris – Il n’y a pas d’âge pour entendre raison, et à l’occasion des 75 ans de Bernard Arnault – première fortune de France et PDG du groupe LVMH (maison mère de la marque Louis Vuitton) – ce 5 mars, PETA lui a servi une part de vérité sur la cruauté qu’il se borne à soutenir. Pour son anniversaire, qui coïncidait cette année avec le défilé de la Paris Fashion Week de Louis Vuitton, PETA a fait livrer aux abords du défilé un « gâteau » géant porté par l’actrice Célyne Durand maquillée en serpent ensanglanté. Sur la part de gâteau mi-vanille mi-sang, les invités ont pu lire « 75 ans pour Arnault, la mort pour les animaux ». Célyne durand a été interpellée et arrêtée par la police.

Maximilien Sporschill

Des photos de l’action sont disponibles ici, ici, ici, ici et ici [crédit photo : Maximilien Sporschill] et ici et ici, et une vidéo est disponible ici [crédit : PETA].

L’influenceuse tenait une pancarte où l’on pouvait lire « Louis Vuitton : STOP aux Peaux Exotiques » et a attiré l’attention du public sur le fait que Bernard Arnault et sa marque Louis Vuitton sont responsables de la souffrance et du massacre de crocodiles, d’alligators, de serpents et d’autres animaux au nom d’une mode soi-disant « de luxe ».

« Il est temps pour Bernard Arnault, du haut de sa fortune et de ses 75 bougies, de s’adapter enfin aux attentes sociétales et à la mode moderne en mettant un terme à l’utilisation des peaux exotiques chez Louis Vuitton, » déclare Célyne Durand. « Il n’y a rien de luxueux à faire parader des articles faits de la peau d’animaux mutilés au rasoir, gonflés d’eau, puis écorchés alors qu’ils étaient vraisemblablement encore conscients, surtout quand tant de marques se tournent vers des alternatives éthiques. »

Ce n’est pas le premier défilé perturbé par PETA au nom des animaux tués pour les peaux exotiques : l’année dernière, l’influenceur Jeremstar avait manifesté à l’entrée du défilé Louis Vuitton et une militante de l’association avait fait irruption sur le podium d’Hermès. Vendredi dernier, c’est le défilé de Victoria Beckham qui a été pris d’assaut par trois militantes PETA, pour rappeler à la créatrice que la production de cuir est extrêmement cruelle.

Bien que le PDG de Louis Vuitton ait affirmé que « la main sur le cœur, nos animaux sont élevés sans cruauté », les entités PETA ont révélé à plusieurs reprises la cruauté inhérente à l’industrie des peaux exotiques, notamment au sein de la chaîne d’approvisionnement même de Louis Vuitton. Une enquête diffusée par PETA portant sur des élevages de crocodiles vietnamiens liées à la marque montre des crocodiles détenus dans des fosses en béton sans aucun aménagement, tandis qu’une autre enquête tournée dans les plus grandes entreprises d’abattage d’autruches au monde – dont un fournisseur de Louis Vuitton – montre des ouvriers forçant des autruches terrifiées dans des appareils de contention et leur tranchant la gorge alors que les oiseaux attendant que viennent leur tour assistait à ce spectacle barbare, incapables d’y échapper.

Quant aux serpents, une enquête de PETA Asie dans deux abattoirs indonésiens qui fournissaient LVMH a révélé comment les pythons sont tués pour la fabrication des sacs et chaussures. Des ouvriers frappaient des serpents à la tête avec des marteaux avant de les suspendre en l’air, les gonfler d’eau et les dépouiller de leur peau – probablement alors qu’ils étaient encore conscients.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements », s’oppose au spécisme, idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux pour justifier leur exploitation. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, X (anciennement Twitter) ou Instagram.

Contact :

Anissa Putois ; [email protected]

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