Des « crocodiles » protestent contre la cruauté des peaux exotiques devant une boutique Hermès

Des « crocodiles » protestent contre la cruauté des peaux exotiques devant une boutique Hermès

Après la diffusion d’une nouvelle enquête choc, des mannequins presque nus dénoncent l’utilisation par la maison de luxe de peaux de crocodiliens confinés, torturés et abattus de manière barbare

Paris – Suivant la diffusion d’une nouvelle enquête révélant les dessous sanglants de la production de cuirs exotiques utilisés par Hermès, deux militantes PETA ne portant guère plus que de superbes masques de crocodiles vénitiens se sont tenues devant la boutique de l’avenue George V pour braquer les projecteurs sur les pratiques cruelles que la marque continue de soutenir. Elles brandissaient des pancartes en forme de sac de luxe, proclamant : « DES CROCODILES SOUFFRENT POUR DES ACCESSOIRES » et « HERMÈS, ACCESSOIRE DE MEURTRE ». L’action fait partie d’une série de manifestations ciblant la marque dans plusieurs villes dans le monde, de New York à Paris en passant par Brisbane, pour son utilisation de peaux exotiques et son projet de construire une gigantesque ferme-usine de crocodiles en Australie, qui emprisonnerait jusqu’à 50 000 crocodiles marins à la fois.

@Mathilde Mazars

Des photos de l’action sont disponibles ici et ici [crédit photo Mathilde Mazars] et ici, ici et ici [crédit photo Michel Pourny].

« Combien d’enquêtes faut-il pour qu’Hermès cesse enfin de se fournir en peaux pour lesquelles des animaux sensibles ont été mutilés avant de subir une lente et douloureuse agonie dans des élevages sordides ? » déclare Iris Douzet, porte-parole de PETA France. « PETA appelle Hermès à rejoindre les nombreux créateurs qui se tournent vers des matières innovantes, éthiques et durables, sachant qu’aujourd’hui ce n’est pas en tuant des animaux qu’on obtient un look qui tue. »

Les nouvelles images, tournées dans trois élevages de crocodiles appartenant à Hermès et un élevage qui fournit des peaux à la maison de luxe, montrent des crocodiles confinés, mutilés et poignardés avec un tournevis. Des enquêtes diffusées par PETA avaient déjà révélé que peu importe d’où proviennent les peaux – ou les « normes » vantées par les marques – des êtres sensibles sont emprisonnés dans des conditions sordides et subissent une mise à mort violente et terrifiante. Dès leur éclosion, ces animaux sont privés de tout ce qui est naturel et important pour eux, parqués dans de petits espaces et incapables de nager librement. Des images tournées dans d’autres élevages fournisseurs d’Hermès montrent des alligators et des crocodiles confinés dans des bassins d’eau fétide et des fosses en béton surpeuplées et des images bouleversantes de l’abattage des animaux exotiques dont les peaux sont transformées en accessoires « de luxe » montrent des ouvriers tranchant la colonne vertébrale des reptiles et leur arrachant la peau alors qu’ils sont encore vivants. Cette méthode de mise à mort est avérée comme étant inhumaine et des experts ont démontré que les crocodiliens restent conscients pendant plus d’une heure après s’être fait sectionner la moelle épinière.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements », rappelle que chaque sac, ceinture ou paire de bottes en peau de crocodile provient d’un animal intelligent et sensible qui a été tenu captif durant toute une vie de misère et a subi des souffrances inimaginables avant d’être violemment abattu. Des experts en faune sauvage avertissent également que l’utilisation de peaux d’animaux comme les crocodiles par l’industrie de la mode augmente le risque que des virus dangereux se propagent aux humains. Il est temps pour Hermès d’agir de manière responsable et de passer à des matières éthiques et véganes. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur FacebookTwitter ou Instagram.

Contact :

Anissa Putois ; [email protected]

 

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