Des porcelets maltraités déposent une plainte constitutionnelle

Le 22 novembre 2019

DES PORCELETS MALTRAITÉS DÉPOSENT UNE PLAINTE CONSTITIONNELLE

PETA Allemagne entame une procédure judiciaire historique devant la Cour constitutionnelle fédérale et demande des droits fondamentaux pour les animaux

Paris – Cette semaine, PETA Allemagne a lancé le premier recours de son genre en justice au nom de chaque porcelet mâle du pays. Afin de mettre fin à la castration de jeunes cochons, le groupe demande à la plus haute juridiction allemande de considérer que cette pratique, douloureuse mais répandue dans les élevages du pays et souvent pratiquée sans anesthésique, contrevient à leur droit le plus fondamental : vivre exempt de douleur et de souffrance.

En 2013, le gouvernement allemand a décidé de mettre fin à la pratique de la castration des porcelets sans traitement antidouleur ; cependant, il a ensuite retardé l’entrée en vigueur de cette interdiction. PETA Allemagne affirme que la castration des porcelets est contraire à la législation allemande, qui stipule que les animaux ne doivent pas être blessés sans motif raisonnable et que, même avec un soulagement de la douleur, cette pratique constituerait toujours une violation du droit des porcelets à ne pas souffrir, car ils subiront tout de même de la douleur.

L’objectif de PETA Allemagne est non seulement de mettre fin aux castrations douloureuses, mais également de faire reconnaître le droit des porcelets par les tribunaux allemands, ouvrant ainsi la voie à l’octroi d’autres droits fondamentaux aux animaux.

« Il n’y a pas si longtemps, les femmes, les personnes de certaines ethnicités, les personnes handicapées et d’autres ne recevaient pas le respect mérité et leurs intérêts étaient ignorés. Maintenant, les gens se rendent compte que les droits légaux ne devraient pas être déterminés par l’espèce pas plus que par le sexe, l’âge ou la couleur de votre peau », explique Ingrid Newkirk, fondatrice de PETA. « Cette affaire alimente le débat grandissant sur la problématique de la domination, la maltraitance et le massacre d’êtres intelligents et sensibles sans autre raison que la cupidité humaine et la commodité. Notre société a évolué et l’histoire nous a montré que la loi évolue en conséquence – et lorsque ce sera le cas, nous repenserons à notre traitement de ces animaux avec honte, comme beaucoup d’entre nous le font déjà. »

La plainte écrite a été rédigée par PETA Allemagne et de l’avocate Dr. Cornelia Ziehm, avec le soutien non matériel de Ärzte gegen Tierversuche e.V., du Dr. Karsten Brensing (biologiste marin, comportementaliste et auteur), de Menschen für Tierrechte – Bundesverband der Tierversuchsgegner e.V. et de Rechte der Natur/Biokratie, une initiative de HAUS DER ZUKUNFT Hamburg.

PETA, dont la devise dit notamment : « Les animaux ne nous appartiennent pas et nous n’avons pas à les utiliser pour nos expérimentations, notre nourriture, nos vêtements, nos divertissements, ni à leur faire subir la moindre autre forme de maltraitance », s’oppose au spécisme, idéologie qui postule une fausse hiérarchie entre les espèces afin de justifier l’exploitation par l’humain des autres animaux.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com.

 

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