Fourrure et peaux exotiques : des pressions sur les dirigeants de LVMH

Le 30 juin 2020

Fourrure et peaux exotiques : des pressions sur les dirigeants de LVMH

PETA États-Unis alerte sur le risque de coronavirus et la cruauté envers les animaux toujours liée aux élevages insalubres de fourrure et de reptiles

Paris – « Est-ce que LVMH continuera de prendre des risques pour la santé publique et de soutenir la cruauté extrême envers les animaux, ou agira-t-il en tant que groupe éthique et durable en renonçant à la fourrure et aux peaux exotiques dès aujourd’hui ? » C’est la question de PETA États-Unis, actionnaire du groupe LVMH depuis 2017, à laquelle les dirigeants du groupe devront répondre lors de l’assemblée générale qui se tiendra aujourd’hui.

PETA États-Unis souligne que les experts en conservation des espèces s’inquiètent des pratiques de l’industrie des peaux exotiques, qui pourraient causer de futures épidémies. En effet, les animaux sauvages qu’elle utilise sont confinés et abattus dans des conditions insalubres, comme les animaux dans les « marchés humides », créant ainsi un terrain fertile pour les agents pathogènes comme celui à l’origine de la pandémie actuelle. Le COVID-19 a déjà fait des ravages dans l’industrie de la fourrure aux Pays-Bas, infectant des visons et des employés et poussant le pays à faire voter la fermeture de tous ces élevages d’ici la fin de l’année.

« Tant que les animaux sauvages seront entassés dans des enclos sales et exigus, nous devrons vivre dans l’attente de la prochaine pandémie, » explique Marie-Morgane Jeanneau, porte-parole de PETA France. L’association appelle LVMH à prendre des mesures pour éliminer les risques que ses sacs en crocodiles et ses manteaux en fourrure font peser sur la santé publique, et mettre un terme aux souffrances des animaux, en rejoignant la longue liste de maisons de mode qui se détournent de la fourrure et des peaux exotiques.

PETA et ses affiliées internationales ont documenté les pratiques cruelles de l’industrie des cuirs exotiques. Les crocodiles sont écorchés vifs dans d’atroces souffrances, les serpents sont remplis d’eau pour détendre leur peau, puis dépecés alors qu’ils sont pleinement conscients, et les autruches se font arracher les plumes avec des pinces avant d’être abattues. Des révélations sur les élevages à fourrure montrent des visons avec des plaies ouvertes, contraints de vivre parmi les cadavres en décomposition de leurs congénères, des lapins matraqués avec des tuyaux en métal, ainsi qu’un chinchilla qui hurle et convulse pendant plus d’une minute après avoir survécu à l’électrocution.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com.

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