Le Prince Albert, remis du coronavirus, sommé d’interdire les cirques animaliers à Monaco

Le 2 avril 2020

LE PRINCE ALBERT, REMIS DU CORONAVIRUS, SOMMÉ D’INTERDIRE LES CIRQUES ANIMALIERS À MONACO

PETA appelle le souverain à interdire les cirques animaliers pour éviter l’émergence à Monaco d’une nouvelle pandémie d’origine animale

Monaco – Soulagé d’apprendre le bon état de santé du Prince Albert de Monaco qui s’est remis du nouveau coronavirus, PETA lui a envoyé une lettre pour lui demander d’adapter le célèbre Festival du cirque qui a lieu chaque année dans la principauté, pour en faire un évènement sans animaux.

Des experts en conviennent, la pandémie que nous vivons actuellement est d’origine animale, tout comme le SRAS, les grippes porcine et aviaire, la maladie dite de la « vache folle », ou encore le MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient) qui peut s’avérer mortel et qui est causé par un type de coronavirus transmis de l’animal à l’humain par le contact avec des chameaux.

Par ailleurs, des études ont montré que les lieux où sont détenus des animaux sauvages sont des foyers pour toute sortes de bactéries et pathogènes, dont l’E. coli et la salmonelle. Selon le comité de santé et de sécurité du Royaume-Uni, ceux-ci peuvent se propager aux humains par contact direct et même indirect avec les animaux et causer de nombreux troubles de santé graves.

« Le fait de confiner des animaux de diverses espèces, de les transporter et de les exhiber au grand public est une opportunité pour les maladies émergentes et pour des crises sanitaires de l’envergure de celle que nous vivons actuellement », écrit l’association dans sa lettre. « C’est pourquoi je vous demande aujourd’hui, à une époque où la priorité est aux précautions sanitaires, de vous engager pour la sécurité de la population monégasque, en interdisant les cirques animaliers. »

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos divertissements », rappelle qu’en plus de poser un grave risque sanitaire, confiner et exhiber des animaux dans les cirques est extrêmement cruel et n’a pas lieu d’être. Dans les cirques, ces êtres intelligents et sensibles passent le plus clair de leur temps confinés dans des cages et des wagons de transport ou entravés par des chaînes. Ils peuvent subir un dressage violent pour les forcer à exécuter des numéros inconfortables et parfois dangereux. Des enquêtes montrent des animaux battus, fouettés, privés de nourriture, attachés par le cou ou dans d’autres positions douloureuses et subissant des électrochocs et d’autres violences.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com.

 

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Lettre de PETA au Prince Albert de Monaco 

 

Votre Altesse,

Je vous écris de la part de PETA pour vous faire part de notre soulagement quant à l’annonce de votre rétablissement et de votre bon état de santé. Nous transmettons également tous nos meilleurs vœux à la population monégasque en ce moment difficile.

J’aimerais attirer votre attention sur un sujet d’importance majeure : la présence continue d’animaux sauvages lors du Festival international du cirque de Monte-Carlo. En plus de la cruauté qu’implique l’exploitation d’animaux, celle-ci pourrait poser un grave danger sanitaire.

Des experts en conviennent, la pandémie que nous vivons actuellement est d’origine animale, tout comme le sont le SRAS, les grippes porcine et aviaire, la maladie dite de la « vache folle », ou encore le MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient) qui peut s’avérer mortel et qui est causé par un type de coronavirus transmis de l’animal à l’humain par le contact avec des chameaux.

Le fait de confiner des animaux de diverses espèces, de les transporter et de les exhiber au grand public est une opportunité pour les maladies émergentes et pour des crises sanitaires de l’envergure de celle que nous vivons actuellement.

Nous tenons également à porter à votre attention les souffrances subies par les animaux dans les cirques. Ils y passent le plus clair de leur temps confinés dans des cages et des wagons de transport ou entravés par des chaînes, et peuvent subir un dressage violent pour les forcer à exécuter des numéros inconfortables et parfois dangereux. Des enquêtes montrent des animaux battus, fouettés, privés de nourriture, attachés par le cou ou dans d’autres positions douloureuses, et subissant des électrochocs et d’autres violences.

Cette cruauté n’a pas lieu d’être dans une société civilisée, surtout lorsqu’elle pose également un risque sanitaire important à la population.

C’est pourquoi je vous demande aujourd’hui, à une époque où la priorité est aux précautions sanitaires, de vous engager pour la sécurité de la population monégasque, en interdisant les cirques animaliers. Le Festival international du Cirque de Monte-Carlo attirera tout autant, voire plus de spectateurs s’il remplace son exploitation d’animaux par des numéros d’acrobates et d’artistes – se produisant volontairement et par amour du cirque, et non par peur d’être battus – des spectacles de son et de lumière, des hologrammes, et tout autre innovation créative et reflétant les convictions contemporaines des spectateurs.

Vous avez la possibilité de faire de Monaco un endroit plus sûr, plus adapté à l’air du temps, et de répondre aux préoccupations grandissantes de la population locale et internationale.

Je vous prie de me tenir au courant de votre décision et d’agréer, votre Altesse, l’expression de ma considération la plus distinguée.

Anissa Putois
PETA France