« LVMH sera-t-il responsable de la prochaine pandémie ? » demande PETA à l’AG du groupe

Le 13 avril 2021

« LVMH sera-t-il responsable de la prochaine pandémie ? » demande PETA à l’AG du groupe

PETA États-Unis soumet une question à l’assemblée des actionnaires du groupe, l’appelant à bannir la fourrure et les peaux exotiques afin d’éviter de causer la prochaine pandémie

Paris – « Quand LVMH prendra-t-il la décision sensée d’abandonner le commerce dangereux et cruel des peaux de visons, d’alligators, de renards et de pythons, et choisira-t-il d’investir dans l’avenir ? » C’est la question qu’a soumis PETA États-Unis, actionnaire de LVMH depuis 2017, en amont de l’assemblée générale du groupe qui aura lieu ce jeudi 15 avril. L’association rappelle aux dirigeants de LVMH que de nombreuses marques dont Chanel, Calvin Klein et Tommy Hilfiger se sont engagées à ne plus vendre de fourrure ni de peaux exotiques, une décision responsable qui, en plus de ne pas participer à la souffrance de milliards d’individus sensibles, permet de protéger la santé publique.

En effet, l’industrie de la fourrure est directement impliquée dans la propagation du nouveau coronavirus, des clusters de la maladie étant apparus dans des élevages de visons au Danemark, aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne, en Suède, en Grèce, en Lituanie, au Canada, aux États-Unis et même chez nous en France, provoquant l’abattage en urgence de millions de ces animaux. D’autres espèces élevées pour leur fourrure – comme les renards et les chiens viverrins – peuvent également être infectées par des coronavirus. Et les experts avertissent que les élevages d’animaux exotiques sont des lieux de reproduction d’agents pathogènes, ce qui augmente le risque de futures pandémies.

« L’entêtement de LVMH à continuer de soutenir le confinement insalubre d’animaux stressés, malades et abattus dans des conditions effroyables pour leurs peaux, met la santé publique en danger, en nous exposant au risque concret d’une nouvelle pandémie dévastatrice, » explique Iris Douzet, porte-parole de PETA France.

L’association appelle LVMH à prendre des mesures pour éliminer les risques que ses sacs en crocodiles et ses manteaux en fourrure font peser sur la santé publique, et mettre un terme aux souffrances des animaux, en rejoignant la longue liste de maisons de mode qui se détournent de la fourrure et des peaux exotiques.

Le mois dernier, PETA États-Unis a écrit à Bernard Arnault, PDG du groupe, pour lui faire part d’une toute nouvelle enquête diffusée par l’association, montrant des serpents gonflés à mort à l’air comprimé et des crocodiles électrocutés, piétinés et poignardés alors qu’ils étaient vraisemblablement toujours conscients, des pratiques courantes dans le commerce des peaux exotiques.

Le texte complet de la question soumise à l’AG du groupe LVMH se trouve ci-dessous. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com.

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Bonjour, j’ai une question au nom de PETA.

Ces dernières années, Calvin Klein et Tommy Hilfiger ont rejoint Chanel, Jil Sander, et d’autres marques dans l’interdiction de la fourrure et des peaux exotiques. Ces politiques socialement responsables ont été adoptées alors que l’on apprenait que les élevages d’animaux pour leur fourrure avaient accéléré la propagation mondiale de SARS-CoV-2, un virus que l’on admet largement être né du commerce d’animaux sauvages pour leur viande et leur peau.

Alors que la mode de luxe adopte désormais la fausse fourrure et le cuir végan pour répondre à la demande de consommateurs informés et compatissants – et que les écologistes et les scientifiques avertissent que l’élevage intensif d’animaux sauvages accroît le risque de futures pandémies – ma question est la suivante : quand LVMH prendra-t-il la décision sensée d’abandonner le commerce dangereux et cruel des peaux de visons, d’alligators, de renards et de pythons, et choisira-t-il d’investir dans l’avenir ?