Malgré la pandémie, un déplacement militaire en Thaïlande est prévu pour un exercice de massacre d’animaux

Le 18 février 2021

Malgré la pandémie, un déplacement militaire en Thaïlande est prévu pour un exercice de massacre d’animaux

PETA demande la fin de la consommation de sang de serpent, de geckos vivants et d’autres animaux en faveur d’une formation à la survie efficace et éthique

Paris – Aujourd’hui, PETA a envoyé une lettre urgente à la ministre des Armées, Florence Parly, la pressant de demander que les organisateurs des exercices militaires conjoints Cobra Gold, qui se tiennent chaque année en Thaïlande et auxquels participent des milliers de militaires du monde entier, y compris de France, remplacent définitivement l’utilisation d’animaux vivants dans les exercices de survie en approvisionnement alimentaire par des méthodes d’entraînement sans animaux plus efficaces et plus éthiques.

Durant le Cobra Gold 2020, les participants ont été filmés en train de tuer des poulets à mains nues, d’écorcher et de manger des geckos vivants, de consommer des scorpions et des tarentules vivants, de décapiter des cobras et de boire leur sang, et de se délecter de la mise à mort et de la consommation ritualisées d’animaux.

Dans sa lettre, PETA souligne que l’utilisation d’animaux vivants durant le Cobra Gold présente un risque de propagation de maladies zoonotiques semblables à la COVID-19, mettant en danger les troupes françaises et le grand public. Selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, « environ 75 % des maladies infectieuses récemment apparues chez les humains ont commencé sous la forme de maladies animales » – y compris les agents pathogènes qui provoquent la COVID-19, Ebola, Zika, le SRAS, MERS, la variole, la tuberculose et d’autres maladies bien connues. Le SRAS-CoV-2, le virus qui cause la COVID-19, est probablement originaire des chauves-souris et a été transmis aux humains par contact avec un animal hôte intermédiaire.

« Envoyer du personnel militaire en Thaïlande pour boire le sang de serpents décapités est le genre d’absurdité qui pourrait déclencher la prochaine pandémie », déclare le Dr. Julia Baines, consultante de PETA. « L’abattage rudimentaire d’animaux au cours de cet exercice annuel met non seulement en danger la santé publique et met en péril des espèces vulnérables en voie d’extinction, comme le cobra royal, mais déshonore également nos troupes ».

PETA note en outre que cet entraînement – qui est présenté comme un exercice d’approvisionnement alimentaire, mais dont les responsables ont admis qu’il visait à créer un esprit de camaraderie entre les soldats à la manière d’un bizutage barbare – pourrait facilement et en toute sécurité atteindre ses objectifs par d’autres moyens qui n’impliquent pas de faire souffrir et mourir les animaux.

PETA – dont la devise dit notamment que « Les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à leur faire subir la moindre forme de maltraitance » – s’oppose au spécisme, l’idéologie postulant une fausse supériorité des humains vis-à-vis des autres animaux pour justifier de les exploiter pour nos intérêts. La lettre de l’association est disponible ici. Pour plus d’informations, veuillez consulter le site PETAFrance.com.

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