Mulberry fait une croix sur les peaux exotiques

Le 5 mai 2020

MULBERRY FAIT UNE CROIX SUR LES PEAUX EXOTIQUES

La marque de luxe britannique devient la dernière en date à se détourner de ce commerce cruel et dangereux

Après des années de pression de la part de PETA Royaume-Uni, la marque de mode de luxe britannique Mulberry a confirmé s’interdire l’utilisation des cuirs exotiques dans toutes ses collections à venir. Cela alors que des experts de la conservation des espèces ont lancé un avertissement au sujet du commerce des peaux exotiques, soulignant qu’il risque d’alimenter la propagation de maladies comme le COVID-19. La saison printemps/été 2020 marque la première saison de l’enseigne où ne figure aucune peau d’alligator, de crocodile, d’autruche, de lézard ni de serpent. Mulberry avait déjà mis en place une politique contre l’utilisation de fourrure animale.

« [N]ous avons passé beaucoup de temps à déterminer puis à revoir continuellement nos mesures et nos objectifs de durabilité », explique Rosie Wollacott, directrice du développement durable du Groupe Mulberry. « À un stade précoce de ce processus, nous avons décidé de ne pas utiliser de peaux exotiques dans nos collections, et cela reste notre position. »

« Derrière chaque sac à main ou portefeuille en cuir exotique se cache la souffrance d’un animal qui voulait vivre », explique Mathilde Dorbessan, chargée des relations auprès des entreprises pour PETA France. « La décision de Mulberry de ne plus utiliser ces matières cruellement obtenues est un signe des temps, et PETA appelle d’autres grandes marques de luxe à suivre ce bel exemple. »

L’épidémie actuelle du COVID-19 proviendrait d’un marché chinois où des animaux sauvages et exotiques, vivants et morts, sont vendus pour la consommation humaine. L’élevage intensif d’animaux exotiques, tant pour leur chair que pour leur peau, pose un risque de transmission des animaux aux humains de virus émergents. Les élevages d’animaux exotiques sont des lieux propices à la propagation d’agents pathogènes et augmentent ainsi le risque de futures pandémies.

PETA, dont la devise dit en partie que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements » a diffusé plusieurs enquêtes portant sur l’industrie des peaux exotiques. L’association a révélé que des crocodiles sont détenus dans des bassins d’eau fétide avant que des ouvriers ne leur tranchent la nuque et leur insèrent des tiges métalliques dans le crâne pour tenter de brouiller leur cerveau, souvent pendant qu’ils sont pleinement conscients. Des autruches âgées d’un an à peine sont transportées par camion vers l’abattoir, où les employés les maintiennent la tête en bas dans un dispositif pour les étourdir, puis leur tranchent la gorge et leur arrachent les plumes. Les serpents sont généralement cloués aux arbres et sont ouverts au couteau d’un bout à l’autre avant d’être écorchés vifs.

Mulberry rejoint Chanel, le groupe SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot et De Fursac), Diane von Furstenberg, Paul Smith, Victoria Beckham, Vivienne Westwood et d’autres marques en prenant la décision éclairée de ne plus faire usage de peaux exotiques dans ses créations.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com.

 

#