Nouvelle enquête : le café le plus cher au monde pourrait-il causer la prochaine pandémie ?

Le 9 septembre 2020

Nouvelle enquête : le café le plus cher au monde pourrait-il causer la prochaine pandémie ?

Des images de PETA Asie montrent des civettes parquées dans des cages insalubres dans des plantations de café en Indonésie

Bali – Alors que le nouveau coronavirus continue d’affecter notre quotidien partout dans le monde, une nouvelle enquête vidéo choquante diffusée par PETA révèle que les civettes de palmier asiatique sont confinées dans de petites cages sales dans les élevages producteurs de kopi luwak. Il s’agit d’un café fait à partir de leurs excréments et qui est vendu dans des cafés touristiques en Indonésie et exporté partout dans le monde. PETA veut faire fermer ces lieux, non seulement parce qu’ils sont cruels, mais aussi pour protéger la santé publique, étant donné que les fermes et les marchés d’animaux – en particulier là où des animaux sauvages sont détenus – sont à l’origine de nombreuses épidémies, dont le SRAS, le MERS, les grippes espagnole, porcine et aviaire, et maintenant la COVID-19.

PETA rappelle que lorsque des animaux sont parqués dans des cages incrustées de leurs propres déjections et qu’ils souffrent de stress, ce qui compromet leur système immunitaire, cela crée un terrain propice au développement et à la propagation de maladies zoonotiques. Le SRAS, dont le taux de mortalité a été estimé à environ 15 %, est passé des civettes aux humains. Les civettes auraient aussi été un vecteur intermédiaire du nouveau coronavirus. Les civettes qui ne sont plus utiles à l’industrie du kopi luwak sont parfois vendues sur des marchés d’animaux vivants – qui opèrent toujours dans toute l’Indonésie – et là aussi, ils peuvent transmettre des maladies aux humains. Un agriculteur a conseillé à un enquêteur de ne pas acheter de civettes sur un marché d’animaux vivants, car ils sont conservés à proximité d’autres types d’animaux, ce qui facilite la contamination interspécifique puis la propagation de la maladie.

« Le monde est déjà aux prises avec une maladie mortelle d’origine animale ; la dernière chose à faire est de mettre des civettes en cage pour ramasser leurs excréments et vendre du café fabriqué à partir des grains qui s’y trouvent », déclare Marie-Morgane Jeanneau, porte-parole de PETA. « Si les buveurs de café continuent de soutenir l’industrie cruelle et dangereuse du kopi luwak, ils risquent de se retrouver du mauvais côté de l’histoire lors de la prochaine pandémie. »

Bien qu’il s’agisse d’une espèce protégée par la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction, ces civettes sont généralement capturées vers l’âge de 6 mois, maintenues dans des cages sales et nourries d’un régime riche en baies de café, le tout juste pour produire du kopi luwak. La boisson est vendue dans le monde entier pour une somme allant jusqu’à 70€ la tasse.

PETA, dont la devise dit notamment : « Les animaux ne nous appartiennent pas et nous n’avons pas à leur faire subir la moindre forme de maltraitance », s’oppose au spécisme, idéologie qui postule la supériorité de l’humain sur les autres animaux, pour justifier de s’en servir comme de simples marchandises.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur PETAFrance.com.

 

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