Paris Fashion Week : trois militantes « plumées à vif » dénoncent la cruauté du duvet

Paris Fashion Week : trois militantes « plumées à vif » dénoncent la cruauté du duvet

En masques d’oiseaux et couvertes de « sang », des membres de PETA manifestent pour demander la fin de l’exploitation animale pour la mode

Paris – Face à la forte présence de plumes sur les podiums, trois « oiseaux » de PETA ne portant guère plus que des « plumes » et des traces ensanglantées du plumage à vif violent que subissent des êtres sensibles pour la production de duvet ont protesté devant l’Opéra Garnier aujourd’hui, en cette première journée de la Semaine de la mode parisienne. Le but ? Appeler la Paris Fashion Week à contribuer à l’envol de la mode durable et sans cruauté en éliminant plumes, duvet et autres matières animales des défilés. Les militantes ont brandi des pancartes où l’on pouvait lire « Plumes arrachées, peaux à vif », « Laissons leurs plumes aux oiseaux » et « Paris Fashion Week : Go Vegan! ».

Michel POURNY

Des photos de l’action sont disponibles ici, ici, ici, ici, ici et ici. [crédit photo Michel Pourny]

« La production de plumes et de duvet, pour laquelle des oiseaux sont plumés à vif ou abattus dans des conditions abominables après toute une vie de souffrance, est tout aussi cruelle que celle de fourrure – qui est déjà vastement décriée par les créateurs, » déclare Iris Douzet, porte-parole de PETA France. « Les articles de mode sont censés rimer avec élégance et beauté, et non être synonymes de souffrance et de torture. PETA met ainsi la Paris Fashion Week au défi de ne présenter uniquement des collections tendance et sans cruauté. »

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements », a diffusé une enquête montrant que dans des élevages en Chine (d’où provient 80 % du duvet et des plumes utilisés dans le monde), des ouvriers se tenaient sur les ailes et nuques délicates des oies afin de les empêcher de se débattre pendant qu’ils leur arrachaient les plumes par poignées. Les oiseaux finissaient la peau à vif et ensanglantée.

Des alternatives éthiques, légères et chaudes – fabriquées à partir de matières recyclées, qui, contrairement au duvet, n’accumulent pas la poussière et la moisissure et gardent leur qualité isolante même lorsqu’elles sont humidifiées – sont disponibles tout comme il existe aujourd’hui des cuirs de pomme et de champignon, de la soie de soja et de la laine végane, et il est temps que la Paris Fashion Week s’engage à les privilégier.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, Twitter ou Instagram.

Contact :

Anissa Putois ; [email protected]

 

#