PETA soutient les agriculteurs français dans une nouvelle vidéo

Le 26 janvier 2024

PETA soutient les agriculteurs français dans une nouvelle vidéo

Alors que le secteur est en crise, et que les professionnels expriment leur colère à coup de blocages et de manifestations, PETA rend hommage aux agriculteurs de France – mais pas n’importe lesquels – dans une nouvelle vidéo qui met tout particulièrement le soja français à l’honneur. Dans la vidéo, l’association célèbre les professionnels de l’agroalimentaire qui travaillent dur pour produire des protéines sans tuer d’animaux, et exprime son soutien pour un système plus juste pour tous, rappelant qu’« il est temps de laisser la place à un nouveau modèle, une agriculture qui profite aux agriculteurs, qui respecte la nature et les animaux ».

« Nous avons besoin de nos agriculteurs, qui travaillent dur pour produire notre nourriture, mais ceux-ci n’ont pas besoin d’élever des animaux pour leur viande, leurs œufs ou leur lait pour nourrir au mieux les Français », déclare Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe. « En ce moment de crise, PETA encourage tous les agriculteurs à produire une alimentation végétale et à laisser derrière eux la misère et la violence liés à l’élevage d’animaux. Nous appelons aussi les consommateurs à soutenir le soja français, pilier d’une alimentation bénéfique à notre santé, notre économie, notre planète et à tous ses habitants ».

PETA souligne qu’écarter les animaux de l’équation agricole est tout aussi bénéfique pour les agriculteurs que pour les vaches, les cochons, les poulets, les moutons et tous les autres animaux tués pour l’alimentation. En France, en 2019, près de 23 % des agriculteurs vivaient sous le seuil de pauvreté.  L’endettement moyen était de 257 100 € chez les éleveurs de « volailles » et de 431 400 € pour les élevages de cochons, le plus élevé de tous les types de production, avec un taux d’endettement alarmant de 67 %. Sans subventions, 87 % des éleveurs de vaches « à viande » auraient fini dans le rouge en 2017 (80 % pour les moutons et les chèvres, 41 % pour les vaches laitières, 26 % pour les volailles et 19 % pour les cochons).

Guillaume, éleveur, rapportait dans l’Obs : « Je suis un esclave moderne, je ne travaille que pour rembourser mes dettes. […] Je suis une victime de ce système productiviste, qui met sous pression les paysans, les animaux et la terre, et dans lequel nous embarquent et nous emprisonnent les banques, les coopératives […] »

En plus de la solitude et d’autres facteurs, une grande partie des activités quotidiennes de l’élevage compromet la santé mentale de chacun, de la séparation des bébés de leur mère jusqu’à l’envoi de leurs animaux à l’abattoir. Le risque de suicide est plus élevé chez les éleveurs que dans le reste de la population : en 2008, on notait un excès de mortalité par suicide de 56 % chez les producteurs laitiers, et de 127 % chez les éleveurs de vaches « à viande ».

En outre, l’élevage d’animaux pour se nourrir est l’une des principales causes de destruction de l’environnement, car il nécessite énormément de terres, de nourriture, d’énergie et d’eau tout en émettant d’immenses quantités de gaz à effet de serre. Des chercheurs de l’Université d’Oxford ont récemment déterminé que les systèmes agricoles actuels ne permettent pas de respecter les engagements climatiques, même si toutes les autres sources d’émissions de gaz à effet de serre étaient éliminées. Les agriculteurs qui se tournent vers la récolte de légumes, de céréales, de légumineuses et de fruits permettent de nourrir le monde, tout en épargnant la planète.

En ce moment de forte colère de la part des professionnels de l’agroalimentaire, il est grand temps que notre gouvernement engrange une transition vers une production végétale (marché à l’avenir prometteur qui devrait atteindre 77,8 milliards de dollars américains en 2025) en aidant les éleveurs à se reconvertir, pour réellement valoriser les professionnels qui nourrissent la France.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour notre nourriture » s’oppose au spécisme, idéologie qui postule une fausse supériorité des humains sur les autres animaux pour justifier leur exploitation et met gratuitement son « Guide du végan en herbe » à disposition de celles et ceux souhaitant passer à une alimentation végétale. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur Facebook, Twitter ou Instagram.

Contact :
Anissa Putois ; [email protected]

 

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