Une militante de PETA lâche des ballons dans une église emblématique pour exhorter le pape François à dénoncer la corrida
Le 4 octobre 2024
Une militante de PETA lâche des ballons dans une église emblématique pour exhorter le pape François à dénoncer la corrida
Rome – Ce matin, lors de la fête de saint François d’Assise, le saint patron des animaux de l’Église catholique, une sympathisante de PETA est entrée dans l’église San Francesco a Ripa et a lâché des ballons à l’hélium portant le message « Honorez saint François : condamnez la corrida ». Ils ont flotté lentement jusqu’au plafond voûté. Saint François d’Assise résidait sur le site lors de ses visites au pape Innocent III à Rome au XIIIe siècle.
Une vidéo de la perturbation est visionnable ici et des photos sont disponibles ici et ici [crédit photo : Matteo Minnella].
« Les bénédictions des prêtres aux matadors, qui soumettent des taureaux terrifiés à l’agonie avant de les tuer violemment, vont à l’encontre des enseignements de saint François selon lesquels tous les animaux sont frères et sœurs devant Dieu », déclare Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe. « PETA appelle le pape François à se montrer à la hauteur de son homonyme en dénonçant la corrida et en mettant fin à l’affiliation honteuse de l’Église à ces spectacles barbares. »
Chaque année, des dizaines de milliers de taureaux sont torturés et abattus lors de corridas dans le monde entier, dont beaucoup sont organisées en l’honneur de saints catholiques. Au cours de ces événements, des assaillants à cheval enfoncent des lances dans le dos du taureau, tandis que d’autres lui plantent des banderilles dans le haut du dos, lui infligeant une douleur aiguë chaque fois qu’il tourne la tête et entravant son amplitude de mouvement. Finalement, lorsque le taureau s’affaiblit à cause de la perte de sang, un matador apparaît et tente de le tuer en lui enfonçant une épée dans les poumons ou, si cela échoue, en lui coupant la moelle épinière avec un couteau. Le taureau peut être paralysé mais toujours conscient lorsque le matador lui coupe les oreilles ou la queue en guise de trophée et que son corps est traîné hors de l’arène.
Le pape François a écrit dans son encyclique Laudato si’ : « Tout acte de cruauté envers une créature est contraire à la dignité humaine ». Déjà au XVIe siècle, le pape Pie V – qui a depuis été canonisé – interdisait les corridas, qu’il décrivait comme des « spectacles cruels et bas du diable, et non de l’homme » et contraires à « la piété et à la charité chrétiennes ». Le paragraphe 2418 du Catéchisme de l’Église catholique stipule clairement que les humains ne doivent pas « faire souffrir ou mourir inutilement les animaux ». Pourtant, les prêtres catholiques officient souvent lors de cérémonies religieuses dans les arènes et servent les toreros dans les chapelles des arènes. Certains s’en prennent même aux taureaux dans les arènes vêtus de soutanes.
PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos divertissements » s’oppose au spécisme, l’idéologie postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux. Pour plus d’informations, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez-nous sur Facebook, X ou Instagram.
Contact :
Anissa Putois ; [email protected]
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