Bernard Arnault met « le fric avant l’éthique » – PETA dénonce le fairwashing de LVMH

Posté le par Marie J

« Pour Arnault, c’est le fric avant l’éthique ! » a dénoncé ce matin un militant portant un masque du visage du PDG de LVMH devant l’une des boutiques parisiennes de Louis Vuitton. Avec deux danseuses de feu faisant virevolter leurs accessoires enflammés et flanqués d’une grande pancarte en forme de planète, ils ont rappelé que cette dernière ne fera pas long feu si le groupe de luxe se borne à faire usage de cuir et d’autres « matières » animales, désastreuses pour l’environnement et les êtres vivants.

Anna

Suite à l’annonce de LVMH concernant la formation de ses employés sur les enjeux environnementaux et la biodiversité, cette action entend dénoncer l’hypocrisie des engagements du groupe. L’entreprise française est en effet loin d’être éthique en ce qui concerne la protection de l’environnement et des animaux : en plus de faire souffrir des millions d’êtres sensibles, la production de cuir, de fourrure, de laine et d’autres peaux animales est extrêmement polluante et dommageable aux écosystèmes.

Anna

 

La production de peaux animales détruit notre planète

Avant que leur peau ou leur pelage ne leur soit arraché pour être transformé en manteau, en sac, en pull ou encore en écharpe, des êtres sensibles subissent les pires horreurs dans l’élevage industriel. Cela inclut un confinement extrême dans des cages ou enclos insalubres, une castration sans antidouleurs, des infections chroniques et des maladies causées par une promiscuité extrême, et enfin un voyage terrifiant à l’abattoir où ils seront violemment tués.

Rien que pour le cuir, plus d’un milliard d’animaux sont massacrés dans le monde chaque année – des vaches, des veaux, des chevaux, des agneaux, des chèvres, des reptiles, des cochons, mais aussi des chiens et des chats. Selon le rapport Pulse of the Fashion Industry, le cuir est le textile le plus nocif à l’environnement avec un impact deux fois supérieur à celui de fibres telles que l’acrylique et le polyester. Il est traité avec de nombreux produits chimiques afin d’éviter sa décomposition : sels minéraux, formaldéhyde, dérivés de goudron, colorants à base de cyanure et autres substances dangereuses se retrouvent dans le cuir, sont rejetées dans les rivières et polluent les eaux et les sols.

tannerie cuir

En ce qui concerne la laine, l’élevage de moutons a également des effets néfastes sur les écosystèmes. Les moutons sont des ruminants et, après les vaches, les plus gros émetteurs de méthane, un gaz à effet de serre. Les immenses troupeaux de moutons élevés par l’industrie de la laine produisent également d’énormes quantités de fumier qui polluent l’eau, la terre et l’air. Des études ont montré que le « trempage » des moutons, un cocktail toxique de produits chimiques utilisé pour débarrasser les moutons des parasites externes, peut empoisonner les cours d’eau voisins et en tuer les poissons.

Bernard Arnault joue avec le feu

La demande en cuir alimente également la destruction de la forêt amazonienne, car les entreprises brésiliennes de viande de bœuf continuent de fournir du cuir aux grandes marques et détaillants internationaux de mode. L’élevage a une empreinte écologique démesurée et transforme la face de notre planète : il occupe un tiers de la surface terrestre de la planète et est responsable de 30 % de la perte de biodiversité.

En outre, les industries de la fourrure et des peaux exotiques créent un terrain propice à la prolifération d’agents pathogènes zoonotiques tels que la salmonelle, le vibrion, Aeromonas spp., Pseudomonas spp., E. coli, la trichine et le virus du Nil occidental, dont on a constaté que les crocodiliens étaient porteurs et pouvaient les transmettre aux humains. Des images tournées dans des élevages fournisseurs d’Hermès montrent des alligators et des crocodiles confinés dans des bassins d’eau fétide et des fosses en béton surpeuplées. Avec de telles conditions insalubres, les experts de la conservation avertissent que la prochaine pandémie pourrait provenir de l’industrie de la mode.

Agissez pour la planète et les animaux

À chaque achat d’une nouvelle veste, ceinture ou paire de chaussures, vous pouvez choisir de soutenir soit la vie sur cette planète soit sa destruction. Optez pour des vêtements végans pour nous aider à mettre fin au commerce mondial des peaux et passez à l’action en vous joignant à PETA pour demander à LVMH de ne plus vendre de fourrure ni de peaux exotiques dans aucune de ses marques :