Journée mondiale des animaux dans les laboratoires : pourquoi les tests cruels et inutiles sur les animaux doivent prendre fin
Cette journée mondiale des animaux dans les laboratoires (le 24 avril) souligne la cruauté grotesque consistant à mutiler, à torturer et à tuer des animaux dans les laboratoires et dans les structures d’enseignement partout dans le monde.
Bien que plus de 74 % des citoyens français soient opposés à l’utilisation d’animaux dans les expériences, des animaux sont utilisés dans plus de 2 millions de procédures scientifiques dans les laboratoires français chaque année. Ils sont contraints d’ingérer des produits chimiques, d’effectuer des actes loin d’être naturels pour eux et de subir une véritable torture, tout cela pour satisfaire la curiosité humaine, obtenir davantage de financements et répondre à des exigences réglementaires.
Les tests sur les animaux font du mal à chaque espèce
Presque aucune espèce n’est à l’abri d’une vie d’enfermement et de torture au nom d’une « science » erronée. Les chiens, les lapins, les souris, les primates, les poissons et les oiseaux ne sont que quelques-unes des espèces qui souffrent.
Confinés dans des cages et réservoirs dépourvus d’aménagements et d’enrichissement, ces animaux sont brûlés, leur peau est tranchée et ils sont contraints d’ingérer des toxines, d’avoir des petits et plus encore avant d’être tués. Tout cela pour des résultats qui se traduisent rarement par une amélioration de l’état de santé des êtres humains.
Des animaux s’étouffent à cause de produits chimiques.
Les beagles
Celles et ceux qui partagent leur vie avec un beagle vous le diront : il s’agit d’une race douce et obéissante. C’est malheureusement la raison pour laquelle ils sont sélectionnés pour des tests de toxicité invasifs.
Chaque année, d’innombrables chiens sont contraints d’inhaler ou d’ingérer des produits chimiques comme des pesticides lors de tests de toxicité, dans le cadre de l’approbation réglementaire et du développement de produits.
Au cours de ces tests, les chiens sont parfois contraints de porter des masques étanches et d’inhaler des produits chimiques toxiques pendant des heures, voire des jours. Beaucoup souffrent de graves lésions pulmonaires et de douleurs chroniques. Même s’ils survivent, ils finissent presque toujours par être tués.
Les poissons
Les poissons nous ressemblent sur tous les points importants, comme le fait de ressentir de la douleur et des émotions et d’avoir conscience de soi. Malgré cela, ils sont chaque année des centaines de milliers à être empoisonnés avec des produits chimiques comme des biocides et des pesticides dans une tentative de déterminer la toxicité de ces produits pour l’environnement. Aussi barbare qu’il soit, ce type d’expérimentation est toujours exigé par la loi pour la plupart des produits chimiques.
Les poissons sont des créatures intelligentes et sociables, mais ils sont piégés dans des bassins sans aménagements dans le cadre de tests et contraints de subir une souffrance que nul ne devrait ressentir.
Les oiseaux
Les oiseaux sont également victimes des tests de toxicité cruels et obsolètes (mais imposés par les autorités de réglementation), soi-disant pour « protéger l’environnement ».
Lors des tests de sécurité de pesticides, cailles de Virginie et canards colverts sont contraints d’ingérer des pesticides par gavage, une procédure douloureuse au cours de laquelle un tube est inséré dans leur gorge afin de leur administrer des produits chimiques potentiellement toxiques directement dans l’estomac. C’est comme la production de foie gras – mais avec des substances potentiellement toxiques en lieu et place de graisses et de graines.
Généralement administrés à haute dose, ces produits chimiques peuvent causer des lésions aux organes, des crises d’épilepsie et des symptômes neurologiques. Les oiseaux succombent souvent au produit et meurent, ou ils sont tout de même tués et ouverts pour évaluer la toxicité en examinant les dégâts causés à leurs organes.
Les lapins
Les tests de toxicité pour la reproduction visent à déterminer si les produits chimiques causent des anomalies congénitales ou du développement lors de la croissance des nouveau-nés. Les expériences sur les animaux donnant cependant rarement des résultats pertinents pour les humains, elles sont souvent aussi inutiles que cruelles.
Les lapines sont contraintes d’ingérer des produits chimiques par des tubes enfoncés dans leur gorge alors qu’elles sont enceintes. Des doses énormes de produits chimiques administrés à répétition rendent ces doux animaux malades et peuvent nuire à la fois à la mère et au fœtus.
Après cela, les animaux sont tués et leur corps et leurs petits sont disséqués pour étudier la croissance, la survie et les malformations. Les petits naissent parfois uniquement pour connaître le même sort que leur mère.
Des expériences douloureuses et inutiles menées par curiosité.
Les primates
Dans les laboratoires, macaques, ouistitis et autres singes sont contraints d’avoir des petits avant d’en être séparés, et leurs besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits. Et si être confinés dans des enclos sans aménagements et privés de la lumière du soleil, d’arbres sur lesquels grimper et de la possibilité de se comporter comme dans la nature (par exemple en cherchant de la nourriture) n’était pas assez, ces primates intelligents sont également régulièrement soumis à des expériences douloureuses.
Les expérimentateurs percent des trous dans le crâne des singes et placent des implants dans leur cerveau avant de les attacher pendant des heures, la tête vissée, les forçant à effectuer des tâches sur un écran d’ordinateur.
Imaginez la scène suivante : on vous affame, vous criez de frustration et de peur alors que vous subissez des expérimentations douloureuses, sans aucune chance de vous évader. C’est la triste réalité pour les primates utilisés lors d’expérimentations partout dans le monde.
Les souris
Les souris ont beau être petites, ce sont des individus complexes. Malgré cela, elles subissent souvent des expérimentations atroces, comme par exemple des procédures douloureuses lors desquelles on leur perce un trou dans le crâne, exposant leur cerveau, et un bouchon en plastique est collé par-dessus l’ouverture. Pendant certains tests, elles sont droguées jusqu’à être inconscientes pendant qu’une puissante impulsion est envoyée dans leur cerveau apparent, stimulant un traumatisme crânien.
Les souris sont confinées dans des cages de la taille d’une boîte à chaussure d’enfants, ce qui leur cause une souffrance et un stress permanents.
Le futur de la science est dépourvu d’animaux
En plus de perpétuer ces horreurs, les expériences sur les animaux sont totalement évitables. Les résultats de ces expériences prétendument réalisées pour recueillir des données sur la sécurité ou les maladies humaines s’avèrent pour la plupart sans intérêt.
En raison des différences complexes entre les espèces, l’une d’elles peut être très sensible à un produit chimique qui n’en affectera pas une autre. Les substances chimiques dangereuses pour l’être humain ne sont donc pas nécessairement détectées lors des tests sur les animaux.
89 % de la recherche préclinique n’est pas reproductible. Il est clair que le paradigme actuel de développement, de test et de mise sur le marché de médicaments pose problème, et l’expérimentation animale fait partie des facteurs identifiés.
Des scientifiques novateurs et novatrices ouvrent la voie à des méthodes plus humaines et pertinentes pour l’humain. Les tests de toxicité peuvent être remplacés par des modèles d’organes humains cultivés en laboratoire et à la pointe de la technologie, par des systèmes d’exposition qui simulent la respiration d’aérosols et de gaz dans la réalité ou par des modèles informatiques avancés qui prédisent le comportement des substances dans les poumons.
Par ailleurs, les organes sur puce, la modélisation informatique et l’utilisation de volontaires humains (qui peuvent consentir, contrairement aux animaux !) sont des techniques déjà existantes mais manquant d’investissements.
Le Research Modernisation Deal (Accord de modernisation de la recherche) de PETA fournit une feuille de route pour une science pour bienveillante et pertinente. Il est temps que les entreprises et les régulateurs aillent de l’avant et mettent fin à cette utilisation barbare des animaux.
Vous pouvez nous aider à vider les cages !
Aujourd’hui, demain et le reste de l’année, les animaux qui se languissent dans les laboratoires ont besoin d’un acte héroïque – nous aiderez-vous à les sauver ?
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Pour finir, signez notre pétition pressant le gouvernement à mettre fin à tous les tests sur les animaux :