La nouvelle loi de protection des animaux du Luxembourg dont la France devrait s’inspirer

Posté le par Cyril E

Depuis le début du mois, le Luxembourg applique une nouvelle loi sur la protection des animaux qui supplante les lois françaises en la matière. Bien qu’elle n’interdise pas les industries qui font tant souffrir les animaux pour notre alimentation, notre habillement, nos expérimentations ou notre divertissement, elle marque une prise de conscience grandissante de l’importance des droits des animaux et apporte des avancées importantes.

Voyons les principales mesures qu’elle contient.

Des avancées certaines

  • L’abattage doit être fait après étourdissement
  • Toute intervention douloureuse doit être pratiquée sous anesthésie et les amputations sans motifs vétérinaires sont prohibées, ce qui devrait signer la fin de l’épointage des becs de poules et des castrations à vif de porcelets
  • Il est désormais interdit de décerner des animaux à titre de prix, par exemple lors de foires ou de concours
  • Le gavage pour la production de foie gras est interdit
  • La loi n’autorise pas les élevages dont l’objectif principal est de prendre la peau, la fourrure, les plumes ou la laine des animaux
  • La chasse à courre est interdite
  • La vente ou le don de chiens ou de chats dans des commerces, des marchés ou dans la rue est interdite, une mesure qui va dans le bon sens tant les refuges sont déjà pleins d’animaux à adopter
  • La loi demande aux citoyens de porter secours à tout animal « souffrant, blessé ou en danger».

Les avancées potentielles :  un essai à transformer

Le futur dira si certains des nouveaux droits vont être appliqués ou rester théorique, comme c’est le cas en France où les propriétaires d’animaux sont censés les garder dans des conditions compatibles avec leurs « impératifs biologiques » mais les enferment dans des espaces minuscules et inadaptés, dans les élevages intensifs, des zoos et des cirques.

L’article 4 du chapitre 2 de la loi de Luxembourg déclare que :

(1) Toute personne qui détient un animal, qui en a la garde ou qui en prend soin est tenue :

  1. de donner à l’animal l’alimentation, l’abreuvage et les soins appropriés à son espèce et de lui fournir un logement adapté à ses besoins physiologiques, éthologiques et écologiques;

  2. d’éviter de restreindre les besoins naturels d’exercice et de mouvement d’un animal de façon à ce qu’il n’en résulte pour lui des douleurs, des souffrances, des angoisses, des dommages ou des lésions […]

ce qui pourrait annoncer l’interdiction des élevages de poules en batterie, de lapins en cage, de l’enfermement des bovins et les fermes-usines de poulets ou de cochons. Ou rester lettre-morte.

L’article 17 de la loi prévoie des sanctions pénales bien définies pour toutes les infractions à la loi, ce qui la rend plus crédible. Cependant, certaines amendes sont très faibles et donc peu dissuasives. Il serait rentable pour un industriel de payer une hypothétique amende de 25 à 1000 € seulement, et de continuer à enfermer des animaux dans des conditions inadaptées.

Les oubliés de la loi

Les zoos et les cirques pourront toujours détenir et faire du profit aux dépends d’animaux que seul leur environnement naturel peut satisfaire.

Les laboratoires pourront continuer à faire leurs expériences archaïques et cruelles sur les animaux et des tortures qui seraient punies partout ailleurs deviennent légales lorsqu’elles sont infligées par des expérimentateurs.

Ce que peut faire la France, tout de suite

Pour obtenir des avancées dans notre pays, soyons nombreux à signer ces deux pétitions nationales :

Ce que vous pouvez faire

Inutile d’attendre des lois pour venir en aide aux animaux. La meilleure chose que vous puissiez faire, c’est de devenir végan. Demandez gratuitement votre « Guide du végan en herbe » pour commencer.