« Le coronavirus aime la Paris Fashion Week » accuse PETA

Posté le par Marie J

En ce premier jour de la Fashion Week de Paris, des militantes de PETA costumées en coronavirus ont défilé en face de la Tour Eiffel en portant des affiches au design de la PFW rappelant les dangers présentés par les élevages d’animaux exploités pour la mode : « L’exploitation animale propage des pandémies » et « Coronavirus ❤︎ Paris Fashion Week ».

L’association dénonce ainsi la complaisance de certains acteurs du milieu de la mode envers la souffrance animale et les risques sanitaires importants que les élevages d’animaux pour leurs fourrures ou leurs peaux font porter sur le monde entier. Le monde de la mode a en effet sa part de responsabilité : les experts avertissent que les élevages d’animaux exotiques sont des lieux de reproduction d’agents pathogènes, ce qui augmente le risque de futures pandémies, et les fermes à fourrure sont directement mises en cause dans la propagation et la mutation du nouveau coronavirus.

L’exploitation animale propage des pandémies

Nous ne serions probablement pas dans cette situation de crise sanitaire mondiale si les humains n’élevaient pas des animaux à grande échelle pour satisfaire leurs intérêts. En effet, suivant la mission de l’Organisation mondiale de la santé en Chine sur l’origine du nouveau coronavirus, la thèse privilégiée reste celle d’une transmission via un hôte intermédiaire, et les experts recommandent maintenant d’enquêter sur les visons et autres animaux à fourrure tels que les chiens viverrins et les renards, eux aussi sensibles à la COVID-19.

Il ne s’agit pourtant pas de la première maladie zoonotique, ni certainement de la dernière, tant que nous continuerons d’élever des animaux dans des conditions intensives et insalubres – tout récemment, des ouvriers en Russie ont contracté la grippe aviaire. Les élevages intensifs de visons ou de crocodiles – comme ceux qui comptent des milliers de poulets, de cochons ou de vaches – sont autant de lieux de prolifération des agents pathogènes.

Le problème est mondial, et il ne disparaîtra pas : selon les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies, plus de 75 % des maladies émergentes ont pour origine les animaux. Ainsi, la COVID-19 est similaire à d’autres « coronavirus » tristement célèbres, tels que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), tous trois transmis des animaux aux humains.

Le coronavirus aime la Paris Fashion Week

Connaissant les nombreux problèmes sanitaires présentés par les élevages intensifs, continuer de fabriquer et promouvoir des produits issus de l’exploitation des animaux est inconsidéré et pourrait nous conduire à une nouvelle pandémie. Ces derniers mois, afin de prévenir un aggravement de la situation, de nombreux pays ont fait fermer tous leurs élevages de visons, comme le Danemark, pourtant premier exportateur mondial de peaux de visons, et les Pays-Bas avaient même voté une fermeture définitive anticipée. Le gouvernement français, lui, continue d’ignorer les nombreux appels à fermer les derniers élevages producteurs de fourrure du pays sans attendre 2023.

Alors que de nombreuses marques ont rejeté ces matières cruelles que sont la fourrure et les cuirs exotiques, tels que Chanel, Karl Lagerfeld, Calvin Klein ou encore Mulberry, d’autres enseignes continuent d’exploiter les animaux et faire courir des risques aux humains. La Paris Fashion Week devrait suivre l’exemple de la Fashion Week de Stockholm et bannir les fourrures et cuirs de ses podiums.

Adoptez la mode végane

En plus de poser un grave risque sanitaire, la production de fourrure et de cuir est des plus cruelles. Pour produire du cuir exotique utilisé dans des articles « de luxe », des crocodiles, lézards et serpents sont braconnés ou élevés dans des exploitations sordides et sans aménagements puis tués de la manière la plus horrible et la plus douloureuse qui soit (gonflés d’air puis ouverts d’un bout à l’autre ou poignardé à la nuque en pleine conscience). Les reptiles, tout comme les mammifères, sont sensibles à la douleur, mais ils sont souvent mutilés, dépecés et écorchés sans avoir été préalablement étourdis.

Les visons, les renards et autres animaux exploités dans les élevages producteurs de fourrure sont eux aussi contraints de vivre dans des cages exigües et sales avant d’être torturés et abattus pour leur peau. Durant leur courte vie, ces animaux curieux et intelligents sont confinés dans des cages bondées ne ressemblant en rien à leur habitat naturel, laissés sans soins et souvent rendus fous. Les combats, l’automutilation et le cannibalisme sont monnaie courante dans les élevages d’animaux à fourrure.

Agissez pour une mode compatissante et plus sûre