Nouvelles images de l’île de Santorin : la maltraitance des ânes et des mules continue

Mise à jour février 2023 : PETA Allemagne dépose une plainte en justice

PETA Allemagne a publié de nouvelles séquences vidéo et photos, prises au cours de l’été 2022, qui montrent une fois de plus les mauvais traitements infligés sur l’île de Santorin. L’expert équin Dr. Maximilian Pick a examiné les images et a confirmé les mauvaises conditions de vie des ânes et des mules, notamment des blessures non traitées, des équipements d’équitation mal ajustés, des soins inadéquats et une charge excessive :

Les photos et les séquences vidéo des ânes et des hybrides d’ânes montrent que les animaux de Santorin sont exposés à des conditions qui portent atteinte à leur bien-être : non seulement les animaux présentent de nombreuses plaies cutanées, en partie non traitées, mais les tissus cicatriciels que l’on trouve sur la peau de la tête, au niveau de la sangle et sur les pattes sont la preuve de blessures qui n’ont pas été soignées. Les selles et les brides sont inadaptées à l’équitation et au transport des touristes. Il est cruel de laisser les animaux debout sous un soleil de plomb sans leur fournir d’eau ou de nourriture. Les animaux sont généralement surchargés lorsqu’ils transportent des touristes (parfois deux cavaliers sur un animal) sur les marches raides.

– Dr. Maximilian Pick

En réponse, PETA Allemagne, en collaboration avec l’organisation grecque Ippothesis : Panhellenic Equine Welfare Society, a maintenant déposé une plainte auprès des autorités grecques concernant ces mauvais traitements. Des accusations criminelles sont portées contre les propriétaires des animaux, leurs manutentionnaires et contre les autorités locales. Bien que les autorités soient conscientes que la réglementation en matière de bien-être animal est enfreinte, elles ne peuvent pas ou ne veulent pas y mettre fin. Des accusations sont donc portées contre plusieurs personnes, dont l’actuel maire de Santorin, Antonios Sigalas, divers employés de la municipalité et des chefs de police actuels et anciens, au niveau national et local.

Article original :

Une nouvelle enquête d’un témoin révèle que les ânes et les mules, dont beaucoup ont des blessures douloureuses, sont encore utilisés comme « taxis » par les touristes sur l’île grecque de Santorin :

De toute évidence, la situation de ces animaux ne s’est pas améliorée depuis que ces maltraitances ont été documentées pour la première fois par PETA Allemagne en 2018.

Une centaine d’ânes et de mules épuisés sont encore obligés de monter et descendre toute la journée plus de 500 marches abruptes et glissantes qui mènent à la vieille ville de Firá.

Plaies ouvertes et blessures sanglantes

Des selles mal ajustées et des sangles de selle de fortune faites de tuyaux en plastique frottent la peau sensible des animaux. La plupart d’entre eux présentent des problèmes cutanés comme des lésions ou des blessures ouvertes et sanglantes sur le ventre et la base de la queue.

Certains souffrent de blessures aux yeux, d’autres sont obligés de porter des « muselières » serrées avec des bouts de fil tranchants qui peuvent facilement causer des blessures aux animaux ou aux humains.

Des heures passées sous le soleil brûlant

Aux points de ramassage et de débarquement, il y a assez d’ombre pour que seuls quelques animaux puissent s’abriter de la chaleur. Les autres doivent rester debout sous le soleil brûlant avec des températures qui peuvent dépasser 40 degrés en été. Ils sont attachés si serré à un mur ou à une rampe qu’ils ne peuvent même pas bouger suffisamment pour éloigner les mouches gênantes.

Pas d’accès à l’eau ni à la nourriture

Ils n’ont pas accès à l’eau ni à la nourriture pendant leurs longues heures de travail. Pour empêcher que le public ne remarque cette privation, un seul seau d’eau est placé en haut et en bas des marches – cependant, les animaux sont généralement attachés de telle manière qu’ils ne peuvent même pas y accéder.

Danger pour les humains

De nombreux croisiéristes visitent Firá, la capitale de l’île, pour une excursion d’une journée, arrivant au port au pied d’une pente raide. C’est là que les gardiens d’animaux essaient de les persuader de monter un âne ou une mule pour l’ascension des marches. Beaucoup de touristes choisissent d’utiliser le téléphérique respectueux des animaux à la place ou simplement de monter à pied. Cependant, les promenades d’animaux représentent un danger même pour ceux qui montent à pied : des témoins ont rapporté plusieurs cas où des marcheurs ont été forcés de s’écarter ou ont été presque renversés ou piétinés par des ânes et des mules, qui sont souvent battus par leur gardiens. Un homme a même dû sauter sur un mur avec une chute non sécurisée derrière lui pour laisser la place aux animaux. En 2015, une femme a été piétinée à mort par un âne.

Les nouvelles lois ne sont pas appliquées

Après que PETA et ses affiliées internationales ont lancé la campagne pour interdire les promenades à dos d’âne et de mule à Santorin en septembre 2018, le Ministère grec du Développement rural et de l’Alimentation a adopté une loi stipulant que les touristes pesant plus de 100 kg n’étaient plus autorisés à monter les animaux. Toutefois, cette nouvelle enquête montre que cette loi n’est ni respectée ni appliquée, car les touristes de tous les poids sont toujours autorisés à se promener sur le dos des animaux. Le gouvernement de l’île n’a apparemment pas non plus pris de mesures contre d’autres types de maltraitance envers les animaux.

Ce que vous pouvez faire pour aider les ânes et les mules

  • Signez notre pétition demandant l’interdiction immédiate de toutes les promenades à dos d’âne et de mule à Santorin :
  • Ne montez jamais sur des animaux d’aucune sorte – y compris des ânes, des mules, des éléphants et des chameaux – et évitez toutes les autres « attractions » qui impliquent l’exploitation animale, y compris les spectacles et les séances de photos avec des animaux sauvages.
  • Si l’on vous demande de participer à une activité exploitant des animaux pendant les vacances, veuillez informer les organisateurs que vous refusez d’y participer pour des raisons de bien-être animal. Demandez-leur de cesser de proposer de telles activités.