Dans une vidéo, une personne atteinte de myopathie appelle l’AFM-Téléthon à cesser de financer des tests sur les chiens

Le 3 décembre 2020

Dans une vidéo, une personne atteinte de myopathie appelle l’AFM-Téléthon à cesser de financer des tests sur les chiens

Cinquante ans de recherche et toujours aucun traitement capable de faire reculer la maladie – l’expérimentation animale retarde une éventuelle guérison pour Servane Barbot

« Je ne pourrai jamais fermer les yeux sur des décennies d’expériences sur des générations de chiens handicapés et souffrant atrocement » : dans une nouvelle vidéo de PETA, Servane Barbot, qui souffre de dystrophie musculaire des ceintures depuis près de 25 ans, dénonce la cruauté et l’inefficacité des tests sur les animaux pour la recherche scientifique cherchant à guérir la myopathie.

Mlle. Barbot demande la fin des tests cruels sur les beagles et les golden retrievers financés par l’AFM-Téléthon et appelle l’association à les remplacer par des méthodes de recherche modernes, sans animaux et pertinentes pour les humains.

« Il y a 15 ans déjà, mon entourage m’annonçait que la recherche scientifique faisait de grandes avancées et qu’il serait bientôt possible pour les personnes handicapées comme moi souffrant de maladie musculaire de bénéficier de nouveaux traitements. Aujourd’hui, il n’y a toujours aucun traitement. Pourquoi ? », demande-t-elle dans la vidéo. « Toutes ces années, les laboratoires se sont contenté d’expérimenter sur des animaux pour tenter de guérir les pathologies humaines. Mais le fait est qu’aucune espèce ne peut être un modèle biologique pour une autre espèce, et les résultats observés sur une espèce ne sont pas transposables à une autre. »

Mlle. Barbot ajoute : « Pour ma part, je ne peux pas cautionner la souffrance, la douleur, et finalement la torture et la mort que les laboratoires d’expérimentation scientifique font endurer aux animaux.… Et surtout, je ne veux pas que des êtres sensibles et conscients, des individus qui tiennent à leur vie comme moi je tiens à la mienne, soient torturés pour essayer de soigner la maladie dégénérative dont je souffre. »

En 2016, PETA diffusait des images – confiées par l’association Animal Testing – montrant la souffrance des chiens du laboratoire de neurobiologie de l’École nationale vétérinaire d’Alfort servant aux expériences financées par l’AFM-Téléthon. La vidéo d’enquête montre des golden retrievers luttant pour respirer, marcher et déglutir parce qu’ils sont atteints d’une dystrophie musculaire (DM), qui leur inflige une dégradation musculaire handicapante et douloureuse. Les images montrent le visage de l’un des chiens couverts de vomi car les muscles de son œsophage ne lui permettent plus de déglutir correctement. De la bave coule de la gueule des chiens dont les muscles de la mâchoire ne fonctionnent plus. Selon un employé du laboratoire, certains finissent complètement invalides avant même d’avoir atteint l’âge de 6 mois, et la moitié d’entre eux meurent avant l’âge de 10 mois.

La dystrophie musculaire chez le chien n’est pas analogue à celle qui touche l’humain. Par exemple, 20 à 30 % des chiots DM nouveau-nés meurent à cause d’un problème de diaphragme, chose que l’on ne constate pas chez les nouveau-nés humains. Les patients humains ne présentent pas de retard de croissance comme c’est le cas des chiens ; les chiens ne perdent pas toujours la capacité de marcher alors que c’est le cas des humains. Les anomalies neurocognitives observées chez les patients humains n’ont pas non plus été représentées de manière satisfaisante par les modèles canins.

PETA appelle l’AFM-Téléthon à cesser le financement de ces expériences sur les chiens qui sont inefficaces et contraires à l’éthique afin d’apporter son soutien à des méthodes d’études de la DM moins controversées et plus adaptées au cas l’humain.

Pour plus d’informations, rendez-vous ici ou sur PETAFrance.com.

 

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