Sophie Marceau, Lolita Lempicka, Hélène de Fougerolles, Marilou Berry et d’autres personnalités demandent la fermeture urgente des fermes à fourrure

Le 18 juillet 2020

Sophie Marceau, Lolita Lempicka, Hélène de Fougerolles, Marilou Berry et d’autres personnalités demandent la fermeture urgente des fermes à fourrure

Un collectif de célébrités se joint à PETA pour appeler Barbara Pompili, nouvelle ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, à interdire la production de fourrure

Paris – Alors que de nombreux pays européens ont déjà interdit la production de fourrure, huit personnalités françaises ont écrit à la nouvelle ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, Barbara Pompili, pour l’appeler à en faire de même. Dans leur courrier, Sophie Marceau, Lolita Lempicka, Hélène de Fougerolles, Marilou Berry, Vahina Giocante, Karine Ferri, Delphine Wespiser et Laetitia Bléger rappellent l’urgence de faire voter une interdiction de la production de fourrure, mesure qui se fait attendre depuis plusieurs mois par une grande majorité de la population française.

« Les visons, nous le savons, sont des animaux sensibles, intelligents, qui ne demandent qu’à vivre en paix et sans souffrances. Mais pour que leur fourrure soit vendue et transformée en vêtement ou accessoire de mode, ces individus sont tués de manière terrifiante et barbare, » écrivent-t-elles dans leur lettre.

Elles rappellent également, qu’en plus de l’atroce souffrance animale qu’implique la production de fourrure, élever des animaux dans des conditions intensives et insalubres met la population en danger : aux Pays-Bas, au Danemark, et maintenant en Espagne, des visons ont été testés positifs au COVID-19 dans des élevages producteurs de fourrure, et auraient transmis le virus à des employés.

La contamination et la propagation des maladies est peu surprenante, quand on connaît les conditions de détention de ces animaux : enfermés dans des cages pleines d’excréments, empilées les unes sur les autres, certains souffrant sans soins de maladies ou de plaies purulentes et sanglantes.

« En cette période marquée par une crise sanitaire sans précédent, il est vital que votre gouvernement prenne toutes les mesures nécessaires pour prévenir l’émergence de nouvelles maladies zoonotiques, et minimiser le risque d’une nouvelle pandémie, en se penchant sur les industries qui détiennent des animaux dans des conditions intensives, » conclut la lettre.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos vêtements » rappelle qu’aujourd’hui, 84 % des Français estiment que la France doit interdire l’élevage d’animaux pour leur fourrure et que 91% de la population s’opposent au commerce de la fourrure.

Pour plus d’informations sur nos campagnes, rendez-vous sur PETAFrance.com.

 

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L’intégralité de la lettre envoyée à Barbara Pompili :

Madame la ministre,

Nous nous joignons à l’association PETA France pour vous féliciter pour votre nomination cette semaine et vous rappeler l’urgence d’agir sur un sujet en particulier qui rassemble une grande majorité de la population française : l’interdiction de l’élevage d’animaux pour leur fourrure (notamment les visons) dans notre pays, comme l’ont déjà mis en place nombre de nos voisins européens.

Aux Pays-Bas, ce sont près de 600 000 visons qui ont été abattus dans des élevages où plusieurs animaux ont été testés positifs au COVID-19 : cette situation dramatique a poussé le gouvernement néerlandais à voter la fermeture immédiate et définitive des élevages producteurs de fourrure. Au Danemark, 11 000 visons ont dû être tués suivant des contaminations et tout juste hier, l’Espagne a ordonné l’abattage de 100 000 visons dans des fermes à fourrure où 87 % des animaux testés avaient le nouveau coronavirus. Ces nouvelles nous rappellent qu’en France, une annonce sur l’interdiction de la production de fourrure est des plus urgentes, et tarde encore.

Les visons, nous le savons, sont des animaux sensibles, intelligents, qui ne demandent qu’à vivre en paix et sans souffrances. Mais pour que leur fourrure soit vendue et transformée en vêtement ou accessoire de mode, ces individus sont tués de manière terrifiante et barbare : s’ils ne sont pas asphyxiés, comme ils l’ont été dans ces cas, ils sont électrocutés ou matraqués à mort. Mais, aujourd’hui, en plus de la violence effroyable de cette production, nous comprenons désormais qu’elle constitue une menace pour la santé publique, puisque tout élevage intensif est extrêmement propice à l’émergence et à la propagation de nouveaux virus.

Selon les scientifiques, le nouveau coronavirus a manifestement trouvé son origine dans un marché d’animaux vivants. Le SRAS, les grippes porcines et aviaires, et d’autres maladies ont également été liées à l’exploitation animale et aux conditions insalubres dans lesquelles on force des animaux à vivre. Les hangars surpeuplés et sales dans lesquels les visons sont détenus avant d’être abattus pour leur peau posent un risque sanitaire tout aussi important.

Enfermés dans des cages en treillis métallique empilées les unes sur les autres, les animaux élevés pour leur fourrure vivent dans leurs propres excréments, souffrant parfois de maladies sans soins. Des enquêtes tournées dans des élevages de visons en France et ailleurs révèle le quotidien insalubre de ces êtres : individus malades, souffrant de plaies purulentes et sanglantes et confinés dans de minuscules espaces sales à proximité des cadavres en décomposition de leurs congénères qui n’ont pas survécu à ces conditions. Rien de surprenant, donc, que les personnes travaillant dans des fermes à fourrure font partie de ceux qui souffrent le plus souvent de la tularémie, une maladie bactérienne zoonotique.

Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis rappellent qu’environ 75 % des maladies infectieuses émergentes qui affectent les humains proviennent des animaux. Plus inquiétant encore, d’innombrables virus hébergés par des animaux et qui pourraient muter et causer des pandémies à grande échelle comme celle que nous vivons, n’ont pas encore été identifiés.

En cette période marquée par une crise sanitaire sans précédent, il est vital que votre gouvernement prenne toutes les mesures nécessaires pour prévenir l’émergence de nouvelles maladies zoonotiques, et minimiser le risque d’une nouvelle pandémie, en se penchant sur les industries qui détiennent des animaux dans des conditions intensives.

Plus de 91% des Français s’opposent aujourd’hui au commerce de la fourrure, et le public attend depuis de longs mois que soient enfin fermés les élevages encore présents sur notre territoire. Dans le contexte actuel, il est urgent de suivre l’exemple néerlandais et de prendre rapidement des mesures concrètes pour protéger les animaux et la santé de nos concitoyens.

Nous vous remercions par avance de l’attention que vous porterez à ce courrier.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Madame la ministre, l’expression de notre considération la plus distinguée.

Marilou Berry

Laetitia Bléger

Karine Ferri

Hélène de Fougerolles

Vahina Giocante

Lolita Lempicka

Sophie Marceau

Delphine Wespiser