Un nouveau rapport de PETA États-Unis met au jour les manquements du test de nage forcée

Un nouveau rapport de PETA États-Unis met au jour les manquements du test de nage forcée

« Le test de nage forcée a une faible efficacité pour identifier de nouveaux traitement antidépresseurs » C’est le titre et la conclusion d’un nouvel article du Dr Emily Trunnell, neuroscientifique et chargée de recherche chez PETA États-Unis, et du Dr Constança Carvalho, psychologue, publié la semaine dernière dans la prestigieuse revue médicale Drug Discovery Today.

L’analyse de l’article montre qu’à la demande de 15 grandes sociétés pharmaceutiques, plus de 15 000 souris et autres petits animaux se sont fait administrer 109 composants différents, puis ont été soumis au test de nage forcée, dans lequel ils ont été placés dans des béchers d’eau dont ils ne pouvaient pas s’échapper et ont été contraints à nager sans répit pour éviter la noyade – pourtant, les données résultantes n’avaient en grande partie aucune correspondance ni pertinence par rapport aux données recueillies lors d’essais humains. Aucun des 109 composants n’est actuellement commercialisé pour traiter les troubles dépressifs chez l’humain.

« Cet article devrait porter le coup de grace au test de nage forcée, qui est une méthode d’expérimentation défectueuse », déclare Dr Trunnell. « PETA appelle toute institution qui force encore des animaux terrifiés à nager sans relâche pour éviter la noyade à cesser de gaspiller du temps et des ressources et à soutenir la recherche moderne sur la dépression, réellement pertinente pour les humains qui en souffrent. »

Pendant le test de nage forcée, les animaux cessent à un moment donné de nager et se mettent à flotter. Les expérimentateurs comparent le temps passé à nager et à flotter, prétendument pour obtenir des informations sur la dépression humaine et pour dépister les médicaments antidépresseurs. Pourtant, les preuves et le bon sens nous disent que se laisser flotter n’est pas un signe de dépression ni de désespoir, mais est probablement un indicateur positif d’apprentissage, d’économie d’énergie et d’adaptation à un nouvel environnement.

Après avoir reçu en privé les données du rapport, 15 entreprises – dont Pfizer, AstraZeneca, Johnson & Johnson et Roche – ainsi que le King’s College de Londres en Angleterre et l’Université d’Adélaïde en Australie ont interdit le test de nage forcée, et PETA fait maintenant pression sur l’entreprise française Sanofi ainsi que sur le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly pour qu’ils fassent de même.

PETA, dont la devise dit notamment que « les animaux ne nous appartiennent pas et [que] nous n’avons pas à les utiliser pour nos expérimentations », s’oppose au spécisme, une vision du monde postulant une fausse supériorité de l’humain sur les autres animaux. Pour plus d’information, rendez-vous sur PETAFrance.com ou suivez les dernières actualités de l’association sur FacebookTwitter ou Instagram.

 

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