Voici pourquoi acheter un serpent est une grosse erreur

Vous envisagez d’acheter un serpent ? Tout d’abord, il n’est jamais acceptable d’acheter ou de vendre un autre être sensible. C’est une chose d’adopter un animal sans abri qui dépend des humains, mais ce n’est généralement pas le cas des serpents. De nombreux reptiles vendus comme « animaux de compagnie » sont capturés dans leur habitat naturel, puis expédiés vers d’autres continents et vendus par une industrie qui traite ces animaux sensibles et fragiles comme s’il s’agissait de pièces de voiture. D’autres sont reproduits dans des élevages massives où l’on ne tient pas compte de leurs besoins et où l’on contrecarre leurs instincts à se livrer à un comportement naturel.

Il n’y a pas de bonnes raisons d’acheter un serpent, mais voici neuf bonnes raisons de ne pas le faire :

  1. Le commerce des animaux de compagnie est épouvantable

Les serpents vendus comme « animaux de compagnie » proviennent d’endroits comme U.S. Global Exotics (USGE), qui – au moment de l’enquête de PETA États-Unis – était le plus grand fournisseur mondial d’animaux exotiques pour le commerce des animaux de compagnie. USGE a confiné des dizaines de milliers d’animaux dans ses installations, où seuls quelques membres du personnel étaient employés pour les « soigner ». De nombreux serpents ont été capturés dans la nature et expédiés du monde entier vers USGE, où ils étaient conservés dans des conteneurs de la taille d’une boîte à chaussures ou dans des bacs extrêmement surpeuplés. PETA États-Unis a révélé que chaque jour, de nombreux serpents périssaient de maladies, d’infections ou de blessures non traitées et que beaucoup d’entre eux étaient victimes de crises d’épilepsie. Ils étaient confinés dans des enclos extrêmement surpeuplés et sales et privés du minimum vital, notamment de nourriture, de chaleur, d’espace adéquat et même d’eau. Des travailleurs ont mis des centaines de serpents dans un congélateur et les ont laissés mourir.

La souffrance au SESG n’est pas une exception. Au cours d’une enquête de PETA États-Unis (en anglais ici) sur un négociant californien appelé Global Captive Breeders, les serpents et autres reptiles étaient tellement négligés que les employés remarquaient rarement qu’ils étaient morts. Les enclos – à peine plus que des boîtes à chaussures en plastique – étaient remplis de carcasses pourries grouillant d’asticots.

Global Captive Breeders regorgeait de serpents, comme celui-ci, qui peinaient à respirer. L’enquêteur de PETA US n’a jamais vu l’entreprise faire venir un vétérinaire pour examiner ne serait-ce qu’un seul animal.

Les conditions sont les mêmes en Europe, comme l’a montré une autre enquête menée par PETA Allemagne chez le plus grand marchand de serpents du pays. De nombreux commerces d’animaux de compagnie profitent donc encore de l’exploitation et de la souffrance d’animaux comme celui-ci.

Ce serpent a été abandonné affamé pendant au moins un mois. Un responsable du GCB a refusé les demandes de l’enquêteur de PETA États-Unis d’aider l’animal, qui croupissait dans une bassine crasseuse et devenait de plus en plus émacié avant de finalement mourir.

  1. Aucun environnement captif ne peut rivaliser avec les habitats naturels des serpents

Dans leur habitat naturel, ces animaux complexes se chauffent au soleil, se terrent sous terre, nagent, grimpent aux arbres et parcourent de longues distances. Ils s’accouplent quand ils le veulent et sont solitaires quand ils en ont envie. Tous ces types de comportements naturels sont impossibles à adopter dans des terrariums en verre exigus et monotones, comme ceux, trop petits, vendus dans les animaleries.

  1. Les serpents ne sont pas des animaux de compagnie « pour débutants »

Alors que l’industrie des reptiles en captivité continue à commercialiser des serpents de manière inexacte en tant qu’animaux « pour débutants », ce sont en réalité des animaux qui demandent beaucoup d’entretien et qui méritent respect et compassion.

Il existe 3 000 espèces de serpents dans le monde, et des centaines de milliers de serpents sont gardés en captivité comme « animaux de compagnie » en France. Les experts estiment que plus de 70 % des serpents et autres animaux exotiques vendus dans le commerce des animaux de compagnie meurent avant même d’arriver dans les magasins. Selon une étude, 75 % des reptiles « de compagnie », y compris les serpents, meurent dans l’année, souvent à cause du stress lié à la captivité. Cela montre à quel point il est difficile de répondre à leurs besoins complexes en captivité.

Dans leur habitat naturel, les pythons royaux – dont 100 000 sont exportés chaque année d’Afrique dans le cadre d’un trafic – vivent en moyenne 10 ans. La plupart des reptiles détenus comme animaux de compagnie meurent en moins d’un an.

  1. Les serpents ont des besoins spécifiques qu’il est presque impossible de satisfaire en captivité

Même si les marchands de serpents qui cherchent à faire du profit minimisent les nombreux besoins des reptiles en captivité, ces reptiles ont besoin d’un éclairage à spectre, de températures et de niveaux d’humidité spécifiques, de régimes et de calendriers d’alimentation précis, et de beaucoup d’espace. Prendre soin d’un serpent de manière adéquate est une entreprise presque impossible et très coûteuse. Dans un sondage, les vétérinaires ont estimé que 47 % des animaux exotiques (y compris les serpents) qui leur sont apportés n’ont pas vu leurs besoins satisfaits et 89 % des personnes interrogées ont déclaré que ces animaux manquent le plus souvent d’un environnement adapté.

Les serpents ne seront pas réceptifs à votre affection – ce sont des animaux méfiants qui n’aiment pas être tenus, touchés, caressés ou promenés. C’est stressant pour eux et les expose à des risques de maladie et de blessure, et comme ils ne peuvent ni gémir ni glapir, vous ne vous rendrez peut-être pas compte qu’ils sont blessés. (Voir la raison numéro 7.)

  1. L’achat de petits animaux pour nourrir un serpent alimente le cruel commerce des animaux de compagnie, même si vous adoptez un serpent

Même si vous adoptez un serpent, il est impossible de contourner le fait qu’il mange des lapins, des rats, des souris et d’autres petits animaux qui sont généralement achetés dans des animaleries. De multiples enquêtes menées par des entités PETA auprès de fournisseurs ont révélé des horreurs, notamment que des rats vivants étaient mis dans des sacs en plastique et placés dans un congélateur, où ils étaient laissés à suffoquer et à mourir lentement de froid, certains tentant frénétiquement de s’extirper.

Beaucoup de ces animaux étaient ensuite vendus comme nourriture pour les serpents et autres reptiles. Pendant près de trois mois dans un établissement, l’observateur de PETA États-Unis a trouvé des centaines de petits animaux morts, souvent dans des bacs, où il n’y avait pas d’eau.

  1. Avoir un serpent ne vous donne pas l’air branché, mais simplement stupide

La salmonelle, qui peut entraîner une septicémie (empoisonnement du sang), et d’autres bactéries susceptibles de provoquer des maladies chez l’humain sont couramment présentes chez les serpents et autres reptiles. Votre serpent peut transmettre le botulisme (qui peut entraîner une paralysie et la mort), la campylobactériose (infection intestinale), la trichinellose (maladie des muscles, du système nerveux, du cœur et des poumons) et la leptospirose (maladie du foie). Il n’y a rien de cool à attraper la diarrhée, des douleurs abdominales, de la fièvre ou des maladies mortelles à cause d’un reptile avec lequel vous avez choisi d’entrer en contact sans raison valable.

Reléguer un serpent dans une prison de verre n’est pas très impressionnant. Apprendre à jouer d’un instrument, fabriquer son propre fromage végan ou parler une autre langue, ça c’est impressionnant.

  1. La captivité nuit à la santé des serpents

Il n’est pas rare que les serpents en captivité souffrent de stomatite infectieuse (pourriture buccale), de parasites internes et externes, d’infections cutanées, de diarrhée, de difficultés respiratoires, de maladie des corps d’inclusion, de régurgitations, de vomissements, de gonflement des organes, d’anémie, de perte de poids, de maladie respiratoire ou de septicémie. Savez-vous quels sont les symptômes à rechercher ? Serez-vous en mesure de payer le traitement ?

Chez Global Captive Breeders, ce serpent a été oublié avec les restes régurgités d’un rat en décomposition et des asticots.

  1. Les serpents ont des sentiments

Chez de nombreuses espèces de serpents, les mères sont protectrices et certaines ne quittent pas leurs petits des yeux pendant trois semaines après leur naissance ou leur éclosion, même si les bébés serpents sont tout à fait capables de chasser et de se défendre.

Imaginez que vous soyez obligé de passer votre vie dans un compartiment dont la longueur est inférieure à celle de votre corps. Lorsque les serpents sont détenus de cette façon, cela leur cause de l’angoisse et des traumatismes. Tout comme les humains et les autres animaux, ils doivent pouvoir s’étirer sur toute leur longueur – au minimum – et ils ont besoin d’exercice et d’espace pour bouger.

  1. Les serpents ont des droits

Les animaux ne veulent pas être votre « animal de compagnie ». Ce sont des individus conscients et libres qui peuvent établir des relations significatives, et ils ont des pensées, des préférences, des souvenirs et des capacités de résolution de problèmes. Placer votre désir de « posséder » un serpent au-dessus de son besoin de liberté est spéciste. Chaque animal a le droit de vivre à l’abri de l’exploitation humaine.

Les compagnons animaux doivent être traités avec respect et ont le droit de mener une vie épanouie et digne dans laquelle tous leurs besoins sont satisfaits – et cela signifie ne pas acheter de serpents ou d’autres animaux pour les garder selon votre bon vouloir.

Vous pouvez aider les serpents et autres reptiles

N’achetez jamais un serpent ou tout autre animal dans une animalerie ou chez un éleveur, et demandez à vos amis et à votre famille de ne pas soutenir non plus cette industrie mortifère.

Apprenez-en plus sur le commerce des animaux de compagnie et comment celui-ci traite les animaux comme des marchandises rentables qui sont produites en masse et vendues à des fins lucratives :