8 lieux que PETA espère voir rester fermés après la pandémie de COVID-19

Posté le par Marie J

Grâce au confinement mondial, qui interdit toujours les rassemblements de masse, les taureaux se voient cette année épargnés de mourir torturés dans une arène, et les chevaux peuvent paître tranquillement au lieu d’être gavés de médicaments et envoyés au galop vers la mort. Les animaux sauvages eux ont pu profiter de leur habitat naturel sans être abattus par les chasseurs. Sur de nombreux fronts, le COVID-19 a donné un répit à d’innombrables animaux.

Le monde peut très bien se passer de la torture et du meurtre des animaux. Voici huit lieux où les animaux sont exploités et maltraités et qui, nous l’espérons, resteront hors d’état de nuire bien après que le monde aura rebondi après la pandémie de coronavirus.

Marineland et les autres parcs marins

En France, au sein de parcs d’attraction ou d’hôtel, le Marineland d’Antibes, le Parc Astérix et le Moorea Dolphin Center confinent des cétacés dans des réservoirs en béton exigus. Le parc zoologique Planète Sauvage enferme également des dauphins qu’il donne en spectacle. Les animaux des delphinariums sont régulièrement drogués afin de gérer les comportements agressifs induits par le stress et les conflits au sein de groupes incompatibles, et de soulager la monotonie interminable de la nage en rond. Ils se cassent les dents en mâchant les barres de métal et les parois en béton de leurs bassins, et ils sont obligés de réaliser des tours pour les touristes en échange de nourriture – tout cela au nom du divertissement.

Ces parcs sont fermés depuis mars en raison du confinement lié au coronavirus et n’ont pas de date de réouverture prévue pour le moment. Nous espérons que leurs portes resteront closes tant qu’ils n’auront pas libéré tous les animaux qui y sont emprisonnés.

Les zoos, entreprises carcérales

Pour ceux d’entre nous qui ont vécu en confinement pendant deux mois, le monde était vraiment devenu petit. Mais nous savions que nous retrouverions notre liberté de mouvement – au contraire des animaux dans les zoos qui eux sont enfermés jusqu’à leur mort.

David Dellier

Comme Nénette, cette orang-outan de Bornéo emprisonnée à la Ménagerie du Jardin des Plantes après avoir été capturée dans la nature à l’âge de trois ans. Elle a aujourd’hui 50 ans, soit plus de 40 ans d’une vie en captivité, exhibée aux yeux d’un flot constant de visiteurs et ayant tous les aspects de sa vie contrôlés par les humains, jusqu’au choix de ses compagnons et du sort réservés à ses quatre petits nés en captivité et qui lui ont tous été retirés.

Les zoos sont des entreprises fondées sur la misère et la mort : ils enlèvent des animaux sauvages dans leur milieux d’origine, perturbent leurs liens familiaux dans le but de les élever en captivité pour les soumettre ensuite à une peine d’emprisonnement à vie. Le stress quotidien et le manque de stimulation conduisent souvent à des comportements anormaux et autodestructeurs, tels que faire les cent pas, tourner en rond, se balancer et s’automutiler – un état connu sous le nom de « stéréotypie ».

Ces animaux méritent de vivre dans des sanctuaires ou des réserves, ou d’être réintroduits dans leur environnement naturel si cela est possible, où ils peuvent parcourir de grandes distances, se socialiser et jouer.

Les abattoirs – tous sans exception

Alors que les cas de contamination au COVID-19 se multiplient dans les abattoirs et les usines de transformation de viande à travers le monde et en France, certains ont dû fermer leurs portes temporairement. Il est urgent de faire fermer ces lieux d’épouvante pour prévenir de nouveaux clusters de la maladie dans notre pays et épargner une mort terrifiante à 3 millions d’animaux par jour rien qu’en France.

Personne n’a besoin de viande. Les vaches, les poulets, les cochons, les dindes, les moutons et les autres animaux sont des êtres vivants, sensibles et intelligents qui accordent de la valeur à leur vie. Frappés et bousculés lorsqu’ils sont malades ou blessés, et entassés dans des camions bondés, les derniers instants de vie de ces animaux se déroulent sur un sol de mise à mort maculé de sang. Ils sont terrifiés par la vue de leurs congénères se faisant abattre, les sons et les odeurs de l’abattoir et ne veulent pas mourir, mais les ouvriers leur tranchent la gorge ou leur tirent une balle dans la tête avec un pistolet à tige perforante.

Pour la sécurité des travailleurs, du reste de la société, mais également pour protéger les animaux et la planète, nous devons fermer tous les abattoirs et entamer une transition vers une production alimentaire végétale, bien plus éthique, saine et sûre.

Les arènes de Pampelune

Le festival de San Fermín et la tristement célèbre course de taureaux qui s’y déroule, n’auront pas lieu cette année en raison de la pandémie de COVID-19. Plus de 100 villes et communes espagnoles se sont positionnées contre la corrida. Mais à Pampelune, lors de ce festival annuel, des taureaux terrifiés sont forcés de courir dans des rues étroites vers la mort violente qui les attend dans les arènes. Des hommes y poignardent chaque taureau avec une lance et des banderilles jusqu’à ce qu’il faiblisse à cause de la perte de sang. Ensuite, le matador poignarde l’animal épuisé à l’épée, et s’il ne meurt pas sur le coup, d’autres instruments sont utilisés pour lui sectionner la moelle épinière.

En France aussi les arènes sont actuellement toutes fermées, mais pour combien de temps ? L’industrie de la tauromachie devant faire face à de graves difficultés financières et une opposition croissante à l’exploitation des animaux pour le divertissement, il est temps de mettre fin à ce spectacle cruel et archaïque pour de bon.

Les cirques exploitant des animaux sauvages

Tous les animaux veulent être libres et être préservés des souffrances, tout comme vous et moi. Mais les cirques les transportent à travers le pays dans des camions et des remorques, et ils ne sortent de leurs cages que pour exécuter des tours qui n’ont aucun sens pour eux et qui peuvent être effrayants ou inconfortables, sous la menace de punitions physiques.

Alors que 72 % des Français se prononcent pour une interdiction des animaux sauvages dans les cirques et que la liste des communes ne souhaitant plus accepter ces établissements s’allonge, le gouvernement fait toujours la sourde oreille.

Le laboratoire de recherche de l’École nationale vétérinaire d’Alfort

Rien ne justifie d’élever des chiens malades de la myopathie – par conséquent condamnés à mourir dans la souffrance – de les mettre en cage et de leur faire subir des expériences. Ces pratiques répugnantes sont pourtant financées par Téléthon, en France, et sont réalisées au sein de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA).

Comme tout établissement d’enseignement supérieur, l’ENVA est fermée depuis le 16 mars, début du confinement, et de nombreux services de l’école sont à l’arrêt. Les unités de recherche de l’école ont été mobilisées pour la recherche sur le nouveau coronavirus, et il est impossible de savoir ce que deviennent les chiens prisonniers de leur laboratoire.

Il est déplorable que des enfants humains souffrent de cette maladie douloureuse et débilitante ; cependant ils ne bénéficient aucunement de la recherche sur les chiens. Tous ces moyens, ce temps et cette énergie seraient mieux employés à financer des méthodes de test sans animaux et pertinentes pour les humains.

Ajoutez votre nom à notre pétition demandant à l’AFM-Téléthon d’arrêter de financer ces tests cruels sur les chiens et de ne soutenir que la recherche sans animaux :

Les animaleries

Tous les magasins « non essentiels » ont été fermés durant la période de confinement due à la crise sanitaire, et cela valait aussi pour les animaleries. Malheureusement, les refuges ont aussi été obligés de fermer, compliquant le processus d’adoption pour des milliers d’animaux en attente d’une nouvelle famille.

Pourquoi y a-t-il autant d’animaux abandonnés ? Les animaleries et les éleveurs sont les principaux responsables de cette crise parce qu’ils font naître davantage de chiots et de chatons alors qu’il n’y a pas assez de foyers prêts à l’adoption pour tous les animaux qui existent déjà. Environ 140 chiens et chats sont euthanasiés dans les refuges chaque jour en France.

Malgré les restrictions de déplacement, le confinement a amené une augmentation des adoptions en cette période, mais cela peut laisser craindre une vague d’abandons par la suite. Cependant, les vacances d’été étant mises à mal à cause de la crise sanitaire et économique, il est possible que les abondons soient moins nombreux cet été que les années précédentes. Mais une chose reste sûre : adoptez, n’achetez pas !

Aidez à prévenir ces tragédies en expliquant à vos proches pourquoi ils ne devraient jamais acheter un animal dans une animalerie.

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Bien sûr, PETA espère que cette crise de santé publique se terminera rapidement et que les difficultés financières et autres pour les humains prendront également fin. Mais nous espérons aussi que parmi toutes les leçons que nous tirons de cette expérience, il y en a une concernant la compassion.

Beaucoup d’animaux ont profité de notre confinement. Lorsque nous aurons à nouveau la chance de vivre comme il nous plaît, nous devrons réfréner notre avidité. Nous devons choisir des produits et des divertissements qui ne nuisent pas aux autres, et sortir de cette pandémie en tant qu’agents moraux.