L’impact désastreux de la laine sur la planète

Posté le par Anissa P

La production de laine est un véritable cauchemar écologique. Selon le rapport « Pulse of the Fashion Industry », la laine de mouton est l’une des cinq matières les plus polluantes.

L’élevage de moutons, comme celui de bovins, génère d’immenses quantités de gaz à effet de serre, qui sont à l’origine du réchauffement climatique.

Il est grand temps que nous prenions en compte l’impact extrêmement négatif qu’a la production de laine sur l’environnement ainsi que la cruauté envers les agneaux et les moutons dont elle est responsable, et que nous nous engagions à n’utiliser que des matières qui ne proviennent pas de l’exploitation animale.

L’élevage de moutons a une large empreinte carbone

Les moutons mangent beaucoup – et lorsqu’ils digèrent leur nourriture, des gaz s’accumulent dans leur intestin et doivent être expulsés, libérant d’énormes quantités de méthane dans l’atmosphère – un seul mouton peut produire environ 30 litres de méthane par jour. Au Royaume-Uni, le grand nombre de moutons (plus de 30 millions) a été identifié comme un contributeur majeur au changement climatique, et en Nouvelle-Zélande, les gaz émis par les animaux – principalement les moutons – représentent plus de 90% des émissions totales de méthane du pays.

Le fumier de moutons et d’autres animaux élevés dans les exploitations agricoles a considérablement contribué à l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère au cours des 250 dernières années. Et en plus de polluer l’air, les excréments d’ovins polluent également les terres et l’eau, provoquant l’eutrophisation ; un grave problème écologique qui survient lorsque les déchets qui ruissellent jusque dans les cours d’eau entraînent une croissance excessive des végétaux dans les systèmes aquatiques. Cela étouffe les animaux qui y vivent en réduisant les niveaux d’oxygène dans l’eau et est la principale cause du développement de « zones mortes ».

 

La production de laine mène à la déforestation

La production de laine engloutit de précieuses ressources naturelles. Les experts en écologie soulignent de plus en plus l’impact négatif de l’élevage ovin sur les terres.

Pour laisser la place au pâturage des moutons, on défriche les terres et coupe des arbres. Cela entraîne une augmentation de la salinité des sols, de l’érosion et une diminution de la biodiversité.

Plus de terre pour les moutons signifie moins de terre pour les autres animaux. En Angleterre et au pays de Galles, l’élevage a dépouillé la faune locale – comme les aigles et les lièvres de montagne – de la quasi-totalité des hautes terres. Si nous arrêtions d’exploiter les moutons, ces terres pourraient être rendues à la nature, ce qui permettrait de rétablir des forêts, des zones humides et d’autres habitats naturels vitaux qui hébergent des animaux sauvages.

Les méthodes de production épandent des produits chimiques toxiques

Les pesticides et les insecticides sont souvent utilisés pour traiter les moutons afin de les débarasser de parasites. Une fois que les moutons ont été tondus, leur laine est nettoyée et lavée à l’aide de substances chimiques, qui peuvent également contaminer les sources d’eau à proximité. Au pays de Galle, les pesticides utilisés par les élevages ovins ont été cités comme cause principale de la baisse du nombre de truites dans la rivière Teifi, et l’utilisation de dangereux de produits chimiques organophosphorés au Royaume-Uni dans les années 90 a provoqué de graves problèmes de santé chez des centaines d’éleveurs de moutons.

Jo-Anne McArthur / We Animals

La production de laine est cruelle

Outre le terrible impact environnemental de ce commerce, les moutons souffrent atrocement aux mains de l’industrie lainière. PETA a diffusé des enquêtes vidéo tournées dans près de 100 exploitations réparties sur quatre continents et révélant que des moutons sont mutilés, maltraités et écorchés vifs, même pour la laine provenant de fournisseurs soi-disant « responsables » ou d’élevages dits « durables ».

Une panoplie d’alternatives écologiques

Comme nous l’avons vu avec l’abandon progressif de la fourrure, de l’angora et du mohair, les consommateurs cherchent de plus en plus à acheter des vêtements qui correspondent à leurs principes éthiques et à leur souci du bien-être animal et de l’environnement. Avec la grande variété de matières écologiques disponibles, y compris le coton biologique, le tencel, le bambou et le chanvre, il est plus facile que jamais de se défaire de la laine.

Nous vous recommandons de choisir des fibres naturelles ou synthétiques recyclées, qui sont respectueuses de l’environnement. Toutefois, même lorsque les consommateurs achètent des vêtements en plastique ou en matières synthétiques, l’impact sur notre planète reste inférieur à celui d’un achat d’article en laine. Selon le rapport «Pulse of the Fashion Industry» et « Higg Materials Sustainability Index », les émissions de gaz à effet de serre générées par la production de laine sont bien supérieures à celles causées par la production d’acrylique, de nylon, de viscose et de nombreux autres matériaux synthétiques.

Ce que vous pouvez faire

L’avenir de la mode se trouve dans les tissus végans. Ils sont polyvalents, durables et respectueux de l’environnement, et ils n’impliquent pas la torture d’animaux doux et innocents. De nombreux créateurs se tournent d’ores et déjà vers ces textiles innovants et sans crauté – consultez ci-dessous les marques certifiées du logo « PETA-Approved Vegan » ainsi que les gagnants de la dernière édition de notre Prix de la mode végane :

Vous pouvez aider en n’achetant jamais de laine ni d’autres matières provenant d’animaux. Lire les étiquettes de vêtements lorsqu’on fait son shopping est très simple, et si vous y voyez un composant d’origine animale, laisser l’article en rayon. Partagez ces informations avec vos proches et demandez à la marque Boohoo, qui est revenue sur sa décision de bannir la laine de son offre, de prendre cet engagement vital une fois pour toute :