8 millions de vies épargnées : plus d’élevages à fourrure en Pologne

Posté le par Dan H

PETA célèbre une immense victoire pour les visons, les renards et les chiens viverrins : le Sejm (la chambre basse du Parlement polonais) a voté en faveur d’une interdiction de l’élevage d’animaux pour leur fourrure. La Pologne est le troisième plus grand producteur de fourrure au monde, après la Chine et le Danemark, et cette interdiction épargnera les plus de huit millions d’animaux élevés et violemment tués pour leur fourrure chaque année dans le pays. Malheureusement, les lapins ne seront pas protégés par cette loi.

PETA Allemagne avait écrit ce mois-ci au Ministre polonais de l’Agriculture et du Développement rural pour l’appeler à mettre un terme à l’élevage d’animaux pour leur fourrure. Des milliers de sympathisants de PETA et ses affiliées avaient contacté les autorités polonaises à ce sujet.


Quelles sont les prochaines étapes ?

La décision du Sejm doit désormais être votée par le Sénat (la chambre haute du Parlement) et signée par le président. Si elle est approuvée, cette nouvelle législation devrait entrer en vigueur dans un délai d’un an.

Que se passe-t-il dans les élevages à fourrure de Pologne ?

Une enquête de PETA Allemagne dans cinq élevages à fourrure polonais a montré que des renards et des chiens viverrins étaient entassés dans des cages sordides et remplies d’excréments. Ce confinement extrême leur faisait perdre la raison : ils passaient leur temps à tourner en rond compulsivement et à gratter les parois de leurs cages. Leurs pattes étaient blessées par le sol grillagé sur lequel ils étaient détenus en permanence. Les animaux ne recevaient aucun soin pour leurs blessures ou leurs maladies.

D’autres enquêtes dans des élevages à fourrure ont révélé des actes de négligence et maltraitance similaires, comme des animaux souffrant de plaies ouvertes et infectées, et tués par électrocution, gazage ou rupture du cou.

La prochaine pandémie viendra-t-elle d’un élevage à fourrure ?

Les élevages à fourrure font également peser un risque de santé publique. Du point de vue des risques sanitaires, il n’y a guère de différence entre ces élevages et les marchés d’animaux vivants dans lesquels le nouveau coronavirus a probablement vu le jour. Il est très aisé pour les maladies infectieuses de se propager au sein des élevages à fourrure, par le biais de l’urine, des excréments, du pus et du sang. Les visons souffrent fréquemment de plaies purulentes causées par le sol grillagé sur lequel ils se tiennent en permanence. Les travailleurs de ces élevages sont parmi les plus communément atteints de tularémie, une zoonose d’origine bactérienne.

Suite à de nombreux cas de visons atteints du COVID-19 dans des élevages à fourrure des Pays-Bas, où les animaux auraient même transmis le virus à des travailleurs, le Parlement néerlandais a voté à une écrasante majorité l’arrêt anticipé de la production de fourrure dans le pays.

Quels pays ont interdit la production de fourrure ?

Preuve que la fourrure vit ses dernières heures, la liste des pays où il est désormais interdit d’élever des animaux pour leur pelage ne cesse de s’allonger. La Pologne rejoint la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande, le Luxembourg, la Norvège, la Slovaquie, le Royaume-Uni, et bien d’autres pays qui ont banni la production de fourrure.

La France suivra-t-elle cet exemple ?

En France, alors même que 84% la population s’opposent à cette cruelle industrie, quatre élevages de visons et onze élevages de lapins sont toujours en activité. Signez notre pétition pour demander au gouvernement de fermer ces exploitations sordides.