PETA dévoile le cauchemar des usines à chiots en Corée du Sud

Posté le par Marie J

Entre mars et juillet 2022, un enquêteur de PETA Asie a visité quatre usines à chiots en Corée du Sud. Dans ces établissements, des chiens effrayés faisaient frénétiquement les cent pas dans des cages exiguës et sales, entourés par le bruit assourdissant des aboiements constants. Les propriétaires des usines ont des contacts au gouvernement et amassent des centaines de millions de won sud-coréens chaque année.

L’un des propriétaires a admis élever des animaux à la fois pour l’industrie des animaux de compagnie et pour celle des combats de chiens. Lorsque les chiens ne peuvent plus se battre, ils sont vendus pour leur viande et abattus. Un autre éleveur retirait les cordes vocales des chiens, et a sous-entendu qu’il en avait accidentellement tué un en lui administrant la mauvaise injection.

Des habitations sales, inadéquates et dangereuses

Les chiens effrayés sont détenus dans des cages et des chenils dangereusement délabrés et incrustés d’excréments.. Même certains petits chiens peuvent à peine se retourner. De nombreuses cages sont aussi rouillées, ce qui pourrait exposer les animaux au tétanos.

Contraints de se tenir sur du sol grillagé qui pourrait leur blesser les pattes, les chiens ne peuvent pas réellement se reposer. Les plus petits d’entre eux peuvent rester bloqués ou se blesser gravement si leurs pattes passent à travers le grillage, et la vigilance constante qui en découle est physiquement et psychologiquement épuisante. Ils n’ont aucun réconfort : pas de litière, pas de jouets, et encore moins de l’amour, de la compagnie, de l’exercice ou une protection contre le froid.

Avec les piles d’excréments qui se décomposent sous leurs pattes et les vapeurs d’ammoniac qui polluent l’air, les chiens dans ces quatre structures courent constamment le risque d’attraper des maladies infectieuses ou des parasitoses. Les gamelles d’eau et de nourriture sont sales, et les vapeurs des déchets sont si irritantes qu’elles peuvent endommager la peau, les yeux et les voies respiratoires des animaux. Ces établissements sont si insalubres que les chiots qui y naissent peuvent rapidement succomber à des maladies bactériennes et virales. Elles représentent aussi une menace pour la santé publique, de nombreuses formes de bactéries et de parasites transmissibles entre les chiens l’étant aussi vers les humains.

Des chiens qui souffrent de lésions de la peau douloureuses et de stress chronique

Des images montrent des chiens en train de dépérir avec des lésions larges, ouvertes et enflammées, qui résultent probablement d’infections, de traumatismes, d’allergies ou d’escarres causées par un revêtement de sol inadapté. Ils sont nombreux à souffrir d’infections cutanées persistantes causant des démangeaisons incessantes, des protubérances, des croutes, des douleurs et les affaiblissant. En l’absence de traitement, ces maladies de peau peuvent causer de sérieux problèmes médicaux.

La frustration et l’anxiété poussent les chiens à sauter sur place, faire des aller-retours et aboyer. Cet environnement est si bruyant qu’il peut même causer des douleurs ou des pertes auditives. Mais ils se recroquevillent et s’immobilisent lorsque quelqu’un s’approche : ils sont terrifiés par les humains.

Les mères et leurs chiots séparés trop tôt

Des chiots de moins de six semaines sont arrachés à leur mère, ce qui est bien trop tôt. Cela peut augmenter les risques de maladies, et mener par la suite à des problèmes sociaux et comportementaux comme une tendance à mordre, un système immunitaire compromis et une détresse psychologique et de l’anxiété, à la fois chez les chiots et chez leur mère. À cet âge, les premiers apprennent encore des compétences essentielles grâce aux secondes et pourraient ne pas être prêts à être sevrés (ou pas si brusquement) de l’allaitement de leur mère, qui est essentielle à leur santé et à leur bien-être.

Revendiquer une certification de bien-être animal n’a aucune valeur

Le propriétaire de l’usine à chiots se targue de diriger la seule entreprise à maintenir des standards élevés de bien-être animal en Corée du Sud. Il prétend avoir été encensé par le ministère de l’agriculture, de l’alimentation et des affaires rurales pour son statut d’éleveur exemplaire. Cet éloge était clairement injustifié.

PETA Asie a déposé des plaintes auprès du ministère, lui demandant d’enquêter sur ces exploitations en raison d’éventuelles violations de la Loi sur la protection des animaux (2017), mais n’a reçu aucune réponse. L’association a également porté plainte auprès de quatre commissariats de police, chacun correspondant à l’emplacement de l’un des élevages de chiots. Seul un commissariat a effectivement visité un établissement – et n’a toujours pas engagé de poursuites.

Sauvée de cet enfer, Paalang a trouvé une famille aimante

Quand l’enquêteur de PETA Asie a vu Paalang, il a immédiatement su qu’il ne pouvait pas la laisser dans ces conditions infernales. La petite chienne s’est révélée être aveugle, sans doute à cause de la consanguinité ou d’une maladie prolongée et non traitée causée par des conditions de vie insalubres. Apeurée et désorientée dans ce chenil bruyant, elle tournait constamment en rond.

L’enquêteur s’est hâté de l’emmener chez un vétérinaire, qui a confirmé qu’elle ne pouvait ni voir, ni aboyer. Elle a aussi dû être traitée pour une gale auriculaire. Mais malgré tout ce qu’elle avait enduré, la douce chienne s’est réjouie de l’affection de son sauveur. C’était sûrement la première fois que l’on était gentil avec elle.

Depuis qu’elle est dans un nouvel environnement plein d’amour, Paalang tourne de moins en moins en rond, et a de moins en moins peur de sortir. Elle apprend à jouer et à partir en promenade. Son sauveteur a choisi ce beau nom car « paalang » est un mot coréen qui désigne le battement délicat des ailes d’un papillon. Tout comme une chenille se transforme en papillon, la chienne autrefois craintive devient maintenant plus confiante et apprend à explorer, faire confiance et aimer.

Engagez-vous à toujours adopter vos chiens et autres animaux de compagnie, et à ne jamais les acheter

L’élevage sélectif des chiens afin d’amplifier des caractéristiques physiques entraîne des problèmes génétiques douloureux et la mort de chiens dans des refuges bondés. Cette pratique est dangereuse, quelle que soit la partie du monde où elle est pratiquée.

Adoptez via un refuge pour animaux et aidez les chiens qui attendent désespérément de trouver un foyer plutôt que d’enrichir des éleveurs avares qui font naitre des chiots pour le profit.