Des avancées historiques en faveur des animaux votées à l’Assemblée nationale

Posté le par Marie J

Faisant suite aux grandes annonces de la ministre Barbara Pompili de septembre dernier, des avancées réjouissantes pour les animaux ont été concrétisées cette semaine à l’Assemblée nationale ! Celle-ci a voté plusieurs articles visant à renforcer la protection des animaux sauvages et de compagnie. Pour être adopté, ce texte doit maintenant être voté dans les mêmes termes par le Sénat.

Voici les dispositions qui ont été retenues et qui, si elles sont adoptées par la seconde chambre parlementaire, apporteront une avancée majeure pour les animaux victimes de maltraitance, dont ceux qui sont exploités dans les cirques, les parcs marins et les élevages producteurs de fourrure.

De grandes avancées pour les animaux sauvages en perspective

  • La fin de tous les animaux sauvages dans les cirques votée

Déjà interdits chez la plupart de nos voisins européens, les cirques itinérants qui forcent des animaux sauvages à se donner en spectacle ne seront plus autorisés sur la totalité du territoire français d’ici 5 ans ! Cette loi prévoit aussi l’interdiction de la reproduction et de l’acquisition dès promulgation. Grace à cette excellente décision, des êtres sensibles ne seront plus contraints de réaliser des tours ni de subir un dressage violent, des privations et un confinement à vie

Cette loi était attendue par plus de 400 municipalités qui ne voulaient plus accueillir ces cirques, et est l’aboutissement du combat de nombreuses associations de défense des animaux. Près de 60 000 personnes compatissantes avaient signé notre pétition portée par David Hallyday contre la captivité des animaux sauvages dans les cirques, et des milliers de messages avaient été envoyés par PETA et ses sympathisants aux maires de France pour leur demander de refuser d’accueillir dans leurs communes les spectacles exploitant les animaux sauvages.

  • Vers la fin de la captivité des cétacés

Ces dernières années, PETA a organisé de nombreuses actions devant le Marineland d’Antibes, y compris avec la présence de Pamela Anderson, des campagnes célébrités avec Greg Guillotin et bien d’autres, et près de 50 000 personnes ont signé notre pétition pour la fin de la reproduction des cétacés en captivité.

Dans ses annonces de septembre dernier, Barbara Pompili déclarait vouloir interdire la reproduction des cétacés en captivité dans les delphinariums et autres parcs marins ainsi que les nouvelles acquisitions d’animaux, mais aussi permettre la libération des animaux actuellement prisonniers. Nous pouvons nous réjouir que la fin des delphinariums dans un délai de 7 ans en France a bien été votée, ainsi que l’interdiction de la reproduction dans tous les zoos. Cependant rien n’est assuré quant à l’avenir des cétacés qui a fait l’objet de beaucoup de discussion.

Alors que la loi n’était pas même encore en discussion, le Parc Astérix annonçait il y a peu qu’il fermait son delphinarium – tout en envoyant ses dauphins dans d’autres exploitations en Europe. Le tollé provoqué par cette annonce doit pousser le gouvernement à travailler rapidement à l’établissement d’un lieu où ces animaux captifs, qui souffrent depuis trop longtemps et dépérissent dans leurs minuscules bassins bétonnés, pourront être transférés. La France doit porter l’ambition de mettre fin à la captivité de ces animaux si longtemps exploités sur son territoire pour le divertissement humain en les envoyant dans des sanctuaires où ils pourront vivre un semblant de vie naturelle, et ne pas les laisser être cédés à d’autres prisons pour animaux.

  • Élargissement de l’interdiction des élevages de fourrure à tous les animaux sauvages

Suite à des années de campagnes des associations animalistes, dont les efforts de plus de 90 000 sympathisants de PETA et de célébrités comme Sophie Marceau ou Marilou Berry et bien d’autres qui nous ont rejoint pour appeler le gouvernement à faire fermer les élevages de fourrure, cette industrie barbare qui confine à vie des individus sensibles dans des cages insalubres et les tue de manière terrifiante et violente devrait bientôt mettre la clef sous la porte.

En septembre dernier, la ministre Barbara Pompili annonçait l’intention du gouvernement de mettre fin à l’élevage de visons d’ici 2025 – cette décision a été votée et le délai réduit à 2 ans par les députés. Cependant, 2 années pour faire fermer les 4 derniers élevages de France, et alors que l’industrie de la fourrure est directement impliquée dans la propagation du nouveau coronavirus, reste un délai inacceptable de par les risques qu’il fait peser sur la santé publique.

PETA France n’a et de cesse de rappeler au public – sur son site et ses réseaux, par des actions visuelles et des publications dans la presse – que l’industrie de la fourrure propage des maladies, et de demander à la ministre une fermeture immédiate des élevages de visons. Retarder encore leur fermeture est une décision absurde, qui condamnera en outre des milliers de visons de plus à souffrir et à mourir pour un produit dont personne n’a besoin.

La question de l’interdiction de la production de tous les élevages de fourrure de France a été abordée. Si la fermeture des élevages de lapins pour la fourrure et l’angora n’a pas été retenue, il a cependant été décider d’élargir l’interdiction d’élevage pour la fourrure à tous les animaux sauvages, afin de prévenir l’apparition de futurs élevages de renards par exemple.

La « délocalisation » de la souffrance a elle été l’objet de nombreuses interventions, mais l’interdiction de l’importation de fourrure a été rejetée pour cause de libre circulation des marchandises au sein de l’Union Européenne. Notre prochaine bataille !

  • La fin des montreurs d’ours et des animaux sauvages sur les plateaux TV

Une excellente proposition retenue par les députés prévoit l’interdiction immédiate des animaux sauvages lors d’événements et dans les discothèques, ainsi que sur les plateaux TV dans un délai de 2 ans. La fin des montreurs d’ours et de loups dans un délai de 2 ans a également été votée.

Un renforcement de la protection des animaux de compagnie

L’autre partie de cette loi porte sur les animaux de compagnie et des équidés et vise à mieux prévenir les actes d’abandon et de maltraitance. Un « certificat de connaissance » sera délivré à toute personne acquérant pour la première fois un animal, portant sur les connaissances des besoins spécifiques à chaque espèce.

Selon les articles retenus, les personnes condamnées et interdites de détenir un animal seront fichées et l’interdiction de détenir un animal pourra être définitive. En outre, les peines pour actes de cruauté envers un animal ont été augmentées (3 ans d’emprisonnement et 45 000€ d’amende en cas de sévices graves, et 5 ans et 75 000€ d’amende en cas de mort de l’animal), ainsi que celles pour l’abandon d’un animal avec circonstance aggravante. Enfin, un article vient renforcer la pénalisation des sévices de nature sexuelle sur les animaux en sanctionnant dorénavant les enregistrements, la détention et la diffusion d’images à caractères zoopornographiques.

© iStock.com/Pekic

Une autre bonne nouvelle ressortant de ce projet de loi est l’interdiction des carrousels à poneys, ces attractions cruelles où des poneys sont attachés toute la journée, parfois sans eau ni protection contre les éléments, afin de servir de divertissement pour des enfants.

Enfin, nous applaudissons la décision d’interdire la vente de chiens et de chats en animalerie, une mesure demandée depuis des années par les associations de défense des animaux. Alors que 80% des achats d’animaux de compagnie se font en ligne, sans véritable contrôle, cette décision devrait en premier lieu encourager les particuliers à faire stériliser leurs animaux afin d’éviter les portées. La limitation de la vente en ligne a aussi été inscrite dans la loi, la réservant aux refuges et aux professionnels.

Plus de 100 000 chiens et chats sont abandonnés chaque année en France, faisant de notre pays le champion européen. En stérilisant nos animaux de compagnie et en choisissant de toujours avoir recours à l’adoption et à ne jamais acheter d’animaux dans les animaleries ou chez des éleveurs, chacun d’entre nous peut œuvrer pour un monde où chaque animal aura un foyer aimant et stable.

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Comme la grande majorité des Français qui attendaient avec impatience ces avancées législatives en faveur des animaux, nous avons maintenant les yeux rivés sur le Sénat et ne relâchons pas nos efforts pour que ce texte aboutisse.

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