La corrida : une atrocité, pas un sport

Dans une corrida typique, le taureau entrant dans l’arène est approché par des cavaliers montés sur des chevaux munis d’œillères, et qui plantent des lances dans son dos et son cou ce qui l’empêche ensuite de relever la tête. Ensuite, d’autres hommes entrent à pied dans l’arène et s’occupent de distraire le taureau en se précipitant sur lui tout en plantant des banderilles – bâtons colorés terminés par des harpons – dans le dos. Lorsque le taureau est affaibli par ses hémorragies, enfin le matador apparaît et après avoir provoqué quelques charges désespérées de l’animal mourant, tente de le tuer avec une épée. S’il échoue et ne fait que mutiler davantage l’animal, un bourreau est alors appelé pour poignarder l’animal jusqu’à ce que mort s’en suive.

Le poignard est censé couper la colonne vertébrale de l’animal, mais même ce coup fatal cruel peut être bâclé, laissant le taureau conscient, mais paralysé, alors qu’enchaîné il est traîné par les cornes en dehors de l’arène. Si la foule se trouve satisfaite par le matador, les oreilles et la queue du taureau sont coupées et présentées comme un trophée.

Chaque année, des milliers d’animaux sont massacrés de cette manière dans les arènes espagnoles ainsi que des centaines en France, au nom d’une tradition barbare qui n’a aucune place dans le monde moderne.

Un combat déloyal

Avant les corridas, les taureaux sont souvent délibérément affaiblis, et ils ne s’en sortent jamais vivants. Parfois, les taureaux se font limer les cornes afin de les désorienter, des sacs de sable sont lâchés sur leur dos et leurs yeux sont enduits de vaseline pour rendre leur vision floue. L’animal mutilé et hébété n’a pas la moindre chance contre le matador muni d’une épée, qui tentera de le tuer lentement, prolongeant sa torture afin de créer un effet plus « spectaculaire ».

Courses de taureaux

Durant le « lâcher de taureaux » annuel à Pampelune, des animaux effrayés sont pourchassés à travers les rues par une foule terrifiante. Les taureaux sont gardés dans des enclos sombres et surpeuplés et lorsqu’ils sont forcés à sortir dans la rue par des chocs électriques, ils sont momentanément aveuglés par la lumière du jour. Les coureurs frappent les animaux avec des journaux roulés et leur tordent la queue. Les animaux paniqués perdent souvent pied dans les virages et s’écrasent contre les murs, se brisant les os et s’infligeant d’autres blessures. La plupart des touristes ne réalisent pas que tous les taureaux qui dévalent les rues étroites de Pampelune seront plus tard tués dans l’arène.

Une opposition croissante

Depuis 2002, PETA fait équipe avec des groupes de défense des animaux espagnols afin d’organiser des manifestations spectaculaires à Pampelune, avec des centaines de militants se mettant à nu afin d’attirer l’attention sur la cruauté des lâchers de taureaux et des corridas qui s’en suivent. Ces activistes fougueux ne sont pas seuls dans leur dégoût pour la torture des taureaux : en 2010, le Parlement catalan a pris la décision historique d’interdire les corridas dans sa région, and beaucoup d’autres villes espagnoles et françaises ont mis en place leurs propres interdictions. D’après un sondage IFOP/Alliance Anticorrida, 73 % des Français veulent l’interdiction de la corrida. La France a beaucoup de traditions dont elle peut être fière, et, à l’évidence, la corrida n’en est pas une.

Ce que vous pouvez faire

  • Si vous visitez un endroit où se déroulent des corridas, n’allez pas les voir. Le tourisme est l’une des principales excuses de cette industrie pour perpétuer et perpétrer cette tradition abjecte. Bien que la plupart des touristes qui sont témoins de la cruauté d’une corrida ne veulent jamais, plus jamais en voir une autre, il est trop tard car l’argent a déjà été donné et les dommages ont déjà été causés.
  • Contactez les autorités de la ville et les offices du tourisme des villes où des corridas sont organisées pour leur dire que la tauromachie est cruelle et les informer qu’il est probable que vous ne les visiterez pas tant qu’ils continueront à la soutenir.
  • Visitez notre page Action pour voir les actions en cours concernant la tauromachie.

Points clés

  • Chaque année, environ 250 000 taureaux sont tués dans des corridas à travers le monde.
  • La tauromachie ne pourrait pas survivre sans les subventions publiques payées par les contribuables. Le financement public reçu chaque année par l’industrie de la tauromachie européenne est estimée à 500 millions d’euros.
  • La tauromachie est bannie en Catalogne et dans les Iles Canaries mais est toujours légale dans la plupart des autres régions d’Espagne. Elle est également légale dans certaines régions du Sud de la France.
  • Des gens se sont opposés à la tauromachie depuis presque 500 ans : en 1567, Pope Pius V a appelé à la fin d’un « sport » cruel et non chrétien.
  • Les chevaux sont également des victimes de la tauromachie. Environ 200 chevaux meurent chaque année après avoir été encornés par des taureaux terrifiés.