Les animaux utilisés dans l’enseignement et la formation

Les expériences archaïques utilisant des animaux vivant ou ayant été tués afin d’être disséqués n’ont pas leur place dans l’enseignement moderne. Cependant, au détriment des étudiants et des animaux, ces pratiques immorales se perpétuent – dans les écoles, les universités et les centres d’entraînement militaires – en dépit de l’existence d’alternatives à la fois supérieures et plus humaines.

Éduqués à la cruauté

À l’école et à l’université, les étudiants doivent découper des animaux tels que des rats, des grenouilles et des poissons au cours d’exercices de dissection sommaires.

La dissection est presque aussi néfaste pour les enfants que pour les animaux. Des études ont montré que ces activités sanglantes peuvent, chez certains étudiants, favoriser la cruauté envers la nature et les animaux. Beaucoup d’autres sont profondément mal à l’aise avec ces expériences, trouvant que le fait d’être forcé à mutiler des corps d’animaux pendant les cours de sciences est une expérience traumatisante. Des étudiants peuvent se détourner d’une carrière scientifique. Il est par ailleurs évident qu’il n’est pas nécessaire de découper des animaux pour comprendre les bases de l’anatomie et de la physiologie, comme l’ont montré plusieurs méthodes d’apprentissage humaines qui n’ont pas recours à l’animal, par exemple la modélisation informatique et les simulateurs sophistiqués.

Universités et écoles vétérinaires et de médecine

S’agissant des études supérieures, la plupart des établissements ont des politiques très différentes en matière d’utilisation de l’animal à des fins éducatives. Par exemple, beaucoup d’écoles vétérinaires choisissent de ne pas se procurer des animaux spécifiquement pour la pratique de la chirurgie invasive ou de n’utiliser que des animaux qui sont morts de cause naturelle. À la place, l’apprentissage de la chirurgie clinique se déroule hors du lieu d’enseignement, lorsque des heures de service que les étudiants effectuent chez des vétérinaires et qui requiert de travailler avec des animaux qui ont un véritable besoin de soins chirurgicaux.

Beaucoup d’universités françaises hébergent malheureusement des laboratoires de recherche utilisant des animaux où ces derniers, tels que chats, souris ou singes, subissent des traitements effrayants et douloureux dans les mains des expérimentateurs. Les cours dans ces centres étant basés sur des principes physiologiques ou pharmaceutiques, les étudiants peuvent être obligés de disséquer des animaux afin d’acquérir les techniques de base de la chirurgie, d’observer les organes mis à nu sur des animaux vivants et même de droguer des animaux pour provoquer des attaques cardiaques durant les expériences.

Exercices de formation militaire

Au cours d’horribles exercices d’entraînement à la prise en charge des traumatismes, des animaux vivants tels que des chèvres ou des cochons sont fusillés, poignardés, ou démembrés ou se font exploser ou brûler lors d’exercices pour chirurgiens militaires. Même si des techniques d’entraînement modernes et n’utilisant pas les animaux, tels que les simulateurs de pointe se sont révélés être plus efficaces dans la préparation des chirurgiens en vue de leur action future sur le terrain des opérations, une poignée de pays – dont les Pays-Bas, les États-Unis, le Danemark et le Royaume-Uni – persistent à pratiquer des exercices archaïques et contraires à l’éthique utilisant des animaux vivants.

PETA et nos affiliées internationales ont fait activement campagne contre ces pratiques terribles et ont fait de progrès significatifs dans de nombreux domaines. En 2013, grâce à la pression de personnes emplies de compassion, l’armée polonaise a abandonné les entraînements utilisant des animaux vivants. Et en 2014, l’armée américaine a accepté d’arrêter d’utiliser les animaux dans six domaines clés de la formation médicale.

Les alternatives éthiques

Grâce aux progrès technologiques, il existe désormais une large gamme de méthodes d’apprentissage qui n’utilisent pas les animaux. Ces méthodes ont démontré leur capacité à reproduire des processus biologiques et anatomiques complexes aussi bien – voire mieux – que les laboratoires cruels, archaïques et destructeurs pour l’environnement qui utilisent les animaux, tout en inculquant chez les élèves le respect de la vie des animaux.

Parmi ces méthodes on trouve des logiciels informatiques complexes et des simulateurs d’humains vivants. À l’inverse de la dissection et des laboratoires utilisant les animaux vivants, dans lesquels les étudiants n’ont qu’une seule opportunité de réaliser une expérience et d’apprendre le contenu requis, les méthodes n’utilisant pas les animaux leur permettent de répéter l’expérience à leur guise jusqu’à ce qu’ils soient confiants et efficaces, sans avoir à se soucier du fait de mutiler ou de faire du mal à un animal. Et pour ceux qui apprennent à soigner des gens et non des animaux, des méthodes éthiques qui modélisent l’anatomie et la physiologie humaine sont également disponibles.

Dans certaines écoles médicales, les étudiants sont désormais formés à l’aide d’une combinaison de méthodes didactiques, de simulateurs de patients humains, de programmes informatiques interactifs, de techniques sécurisées d’enseignement sur des humains et d’expériences cliniques. Tout cela représente un progrès considérable pour l’animal, la société et les futures générations de médecins.

Ce que vous pouvez faire

  • Si vous êtes élève, rappelez-vous que vous pouvez vous retirer des cours qui impliquent de disséquer des animaux morts.
  • Exprimez-vous ! Si vous êtes un élève ou un parent d’élève, demandez au professeur de ne pas mettre de dissection animale au programme du cours. Si vous êtes professeur, proposez à vos élèves un exercice alternatif, comme par exemple une dissection de plante.
  • Si vous êtes étudiant et que vous souhaitez vous engager dans un parcours scientifique, contactez en amont les écoles et les universités pour connaître leur politique sur l’utilisation des animaux.
  • Si vous travaillez dans un établissement d’enseignement et que vous êtes préoccupé par l’utilisation des animaux, contactez PETA.
  • Aidez-nous à faire pression sur les gouvernements des pays qui continuent à utiliser des techniques d’entraînements incluant des animaux pour les exercices militaires en agissant ici.