La pêche : un loisir cruel

La bouche transpercée par un hameçon en métal tranchant, tirés hors de l’eau, pris de convulsions et se débattant dans un environnement qui ne leur permet pas de respirer, ils sont tués sur le coup, laissés de côté suffocants ou rejetés à la mer, traumatisés et parfois mortellement blessés, les poissons souffrent atrocement entre les mains des pêcheurs.

Les gens qui pêchent veulent vous faire croire que leur passe-temps consiste à contempler la nature. En réalité, c’est un sport violent et sanglant. Si quelqu’un faisait aux chiens ou aux chats ce que les pêcheurs font aux poissons, il irait en prison et à juste titre.

Un passe-temps cruel

Lorsqu’ils sont tirés hors de l’eau, les poissons commencent à suffoquer. Leurs branchies s’affaissent, leur vessie natatoire peut se déchirer à cause du brusque changement de pression. Cette expérience est réellement horrible pour les animaux, qui tout comme nous, ressentent la douleur.

Le docteur Donald Broom, ancien conseiller scientifique du gouvernement Britannique explique : « La littérature scientifique est très claire. Anatomiquement, physiologiquement et biologiquement, le ressenti de la douleur est quasiment le même chez les poissons, les oiseaux et les mammifères ».

Attrapés et relâchés

Ce n’est pas parce qu’un pêcheur remet un poisson dans l’eau que celui-ci n’a pas souffert.

Des études ont démontré que les poissons qui sont attrapés puis relâchés souffrent d’un grave stress physiologique, à tel point qu’ils meurent souvent du choc. Les poissons avalent souvent les hameçons, les pêcheurs essayent de leur retirer de la gorge en y mettant leurs doigts ou une pince, arrachant non seulement l’hameçon, mais aussi la gorge et les intestins des poissons en même temps. Lorsque les pêcheurs tiennent les poissons dans leurs mains, cela perturbe la couche protectrice présente sur leur corps. Tout cela les fragilise et en fait des cibles faciles pour les prédateurs, une fois qu’ils retournent dans l’eau.

Selon un expert de la pêche, les victimes attrapées puis relâchées « peuvent être plus vulnérables face aux prédateurs, incapables de fuir, ou incapables de repousser les attaques contre leur nid en période de nidification. Certains gardiens mâles peuvent en effet abandonner le nid ».

Comment aider ?

Vous pouvez admirer la nature sans mutiler ni tuer des animaux. Bien sûr, vous pouvez aller vous promener le long des berges, mais laissez votre canne à pêche de côté. Remettez en question quiconque déclarerait que les poissons ne ressentent pas la douleur ou soutiendrait que le fait d’attraper des poissons puis de les relâcher n’est pas une pratique cruelle. La pêche n’est pas un passe-temps anodin ; c’est un sport cruel et sanglant.

Points clés

  • Jusqu’à 43 % des poissons relâchés après avoir été attrapés meurent dans les six jours, selon des chercheurs du Département de conservation de la vie sauvage de l’Oklahoma aux États-Unis.
  • Tout comme les oiseaux, de nombreux poissons construisent des nids où ils élèvent leurs petits. D’autres ramassent des petits cailloux dans les fonds marins, afin de construire des cachettes pour se reposer.
  • Les capacités cognitives des poissons, comme la mémoire, sont similaires voire supérieures à celles des vertébrés « supérieurs », y compris les primates non humains.
  • D’autres animaux souffrent également de la pêche. Les déchets issus de la pêche   sont un danger important pour les animaux sauvages comme les souris, les cygnes et les hérissons.