Les animaux sauvages

Les animaux sauvages font partie intégrante des écosystèmes français tant en zone rurale qu’urbaine, et nous causons à nos voisins animaux bien plus de problèmes qu’ils ne nous en causent. Chaque jour, les humains détruisent les habitats d’animaux sauvages qui essaient simplement de survivre et de protéger leur famille.

Le « contrôle » des populations est cruel et inefficace

Le piégeage, l’empoisonnement, la chasse au fusil ou à l’arc, et les autres méthodes cruelles de « régulation » causent des souffrances terribles et inutiles. Ces méthodes létales sont également inefficaces : quand des individus sont tués, l’accroissement des ressources en nourriture qui en résulte permet aux individus survivants et aux nouveaux arrivants de se reproduire de façon accélérée. Il en résulte un cycle de mort sans fin, coûteux et vain.

La régulation

« Réguler » est une façon plus élégante de nommer les meurtres de masse d’animaux sauvages. Même si certaines espèces sauvages telles que les biches ou les blaireaux prospèrent à proximité des zones humaines à cause de nos ordures, jardins, terres cultivées et territoires aménagés, les élus et responsables qui voient ces animaux comme une menace ont généralement recours à des mesures létales dans une vaine tentative de réduire leur nombre. D’innombrables animaux se font tirer dessus, gazés, piégés, ou tués selon diverses méthodes inefficaces. Les animaux touchés par des balles ne meurent que rarement sur le coup. La plupart s’enfuient avec de terribles blessures et agonisent lentement et douloureusement, de traumatisme, d’hémorragie, d’infection, d’attaque de prédateurs ou d’exposition aux intempéries. Les animaux « régulés » ne sont pas les seules victimes : les membres jeunes et dépendants de leurs familles sont aussi livrés à la famine. Les programmes de régulation de populations qui fonctionnent se concentrent sur la raréfaction des sources alimentaires et la modification de l’habitat par l’utilisation de répulsifs.

Les pièges à mâchoires

Ces pièges sont des dispositifs métalliques qui se referment brutalement sur la patte d’un animal dès lors qu’ils sont activés. Bien que les pièges à mâchoires soient illégaux en France, d’autres sortes de pièges sont autorisées et malheureusement, les pièges à mâchoires sont encore utilisés illégalement. Certains animaux qui en sont victimes, en particulier des mères qui font tout pour retourner auprès de leurs petits, essaient de s’arracher des membres en les mordant ou en les tordant pour échapper à ces pièges. Les animaux piégés se débattent souvent pendant des heures ou des jours avant de succomber à l’épuisement, la fatigue, la faim, la déshydratation ou aux intempéries.

En outre, les pièges ne font pas de distinction dans leurs victimes : chaque année, des chiens, chats, oiseaux et d’autres animaux sont « accidentellement » estropiés ou tués par ces dispositifs.

Les pièges à cage peuvent capturer des animaux sans blessure, mais s’ils ne sont pas vérifiés plusieurs fois par jour, les animaux piégés peuvent subir le même sort que ceux qui sont victimes des pièges à mâchoires. Et les animaux piégés en cage sont généralement noyés par ceux qui les utilisent, leur infligeant une mort lente, terrifiante et angoissante (la simple perte de connaissance peut prendre jusqu’à 15 minutes selon les espèces). L’utilisation de pièges à mâchoire dentée est illégale en France. Pour signaler des cas de cruauté envers les animaux sauvages, merci d’appeler l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage).

Les poisons

Les poisons sont extrêmement cruels, provoquant des convulsions, des vomissements, des hémorragies internes, des arrêts cardiaques progressifs, et quantité d’autres réactions aboutissant à de terribles souffrances et à une mort lente et douloureuse durant parfois plusieurs jours. Les poisons comportent également des risques pour les animaux de compagnie et les animaux sauvages qui pourraient consommer l’appât ou les carcasses d’animaux empoisonnés.

Les pièges à colle

Les pièges à colle font partie des dispositifs les plus cruels, principalement prévus pour cibler les rongeurs. Ces dispositifs piègent tout animal malchanceux qui vient à passer dessus. Les animaux pris au piège paniquent et luttent désespérément, parfois jusqu’à s’en séparer la chair des os, de plus en plus empêtrés dans l’adhésif gluant. Les victimes peuvent périr lentement du choc, de déshydratation, d’asphyxie ou d’hémorragie.

Si vous trouvez un animal coincé dans un piège à colle, essayez de le libérer en versant une petite quantité d’huile de cuisine ou d’huile pour bébé sur les parties de l’animal collées afin de le libérer petit à petit. Placez un mouchoir ou du papier en dessous de l’animal pour l’empêcher de se recoller au piège. Si vous ne pouvez pas retirer l’animal du piège, emmenez-le immédiatement chez un vétérinaire ou un soigneur d’animaux sauvages.

Comment dissuader les « invités » non désirés de pénétrer dans votre maison de manière éthique

Nos maisons et jardins sont souvent attrayants pour la faune qui peut y trouver de la nourriture, des abris, de la chaleur et des cachettes. Il n’est pas nécessaire d’être cruel si vous découvrez des « invités » dans votre maison ou votre jardin. Pour décourager les animaux de fréquenter des zones où ils ne sont pas les bienvenus, il suffit de restreindre les sources de nourriture et de rendre la zone peu attrayante pour eux. Suivez ces conseils pour encourager respectueusement – et définitivement – la faune à passer son chemin.

Les renards

Les renards sont opportunistes, il est donc essentiel d’éliminer toutes les sources de nourriture si vous voulez les garder hors de votre jardin. Retirez les aliments des animaux de compagnie, les mangeoires à oiseaux et les semences (qui attirent non seulement les oiseaux, mais de nombreuses espèces d’animaux sauvages, y compris les renards) ; veillez à ce que les poubelles et le compost soient bien scellés ; placez une clôture ou un filet autour de votre potager et ramassez les fruits tombés. Limitez les cachettes, en particulier les hautes herbes et la végétation dense ; bloquez l’accès à votre garage, hangar ou serre et l’accès aux zones sous les hangars où les renards aiment creuser des tanières pour élever leurs petits. Expulsez les renards en plaçant des chiffons imbibés d’ammoniac dans leurs tanières. Ils n’aiment pas l’odeur et emmèneront leur famille ailleurs. Les lampes à détection de mouvement et arroseurs garderont les animaux sauvages à distance la nuit.

Les écureuils

Les écureuils passent la plupart de leur temps à se nourrir de noix, de graines etc., de sorte que la meilleure façon de les dissuader est de limiter l’accès à ces sources de nourriture. Sécurisez poubelles et bacs à compost, enlevez les mangeoires à oiseaux, et ramassez les noix et les fruits tombés. Pour éloigner les écureuils des structures, coupez les branches proches des bâtiments et des lignes électriques, enveloppez les troncs d’arbres et poteaux avec des feuilles de plastique et de métal pour empêcher l’escalade, et installez des clôtures de jardin en plastique ou un grillage à chevreuil souple qui se balance quand les animaux tentent de l’escalader. Des répulsifs à base de poivre appliqués dans les zones où les animaux fouillent permettront d’éviter des dommages matériels. Si les animaux ont élu résidence à l’intérieur d’un grenier ou d’un hangar, vous pouvez les expulser à l’aide d’une radio, de lumière stroboscopique, ou de chiffons imbibés d’ammoniac. Après vous être bien assuré qu’ils sont partis, scellez tous les points d’entrée. Si vous ne pouvez pas vous assurer que les écureuils sont bien partis, et afin d’éviter d’enfermer des animaux vivants, installez une porte à sens unique ou chatière. Vous pouvez la fabriquer vous-même.

Les souris et les rats

Les rongeurs sont attirés par les zones pourvues de sources alimentaires adéquates et d’un abri, donc gardez les sols, planchers et armoires sans miettes et stockez la nourriture (y compris celle de vos compagnons animaux) dans des contenants à l’épreuve des rongeurs. Pensez également à sceller les poubelles, à ramasser la nourriture de vos compagnons la nuit et à ne jamais nourrir les animaux sauvages. Limitez les cachettes en gardant l’herbe et la végétation taillée et en stockant le mobilier d’extérieur, les grilles et des tas de bois loin des bâtiments. Empêchez également les rongeurs de pénétrer par les fissures dans les murs et les fondations, ainsi qu’autour des fenêtres et des portes, puis piégez et relâchez à l’extérieur tous les rongeurs restants (vérifiez les pièges toutes les heures et désactivez-les lorsque cela est impossible ou lorsqu’ils ne sont pas utilisés). Les pièges doivent être lavés à fond pour enlever toutes les odeurs et stockés en toute sécurité).

Les fourmis et les cafards

Une bonne règle de base pour empêcher les fourmis, cafards ou autres insectes de s’installer chez vous est de garder une maison propre, en particulier votre cuisine. Ramassez toujours les miettes et gardez tous les aliments, y compris la nourriture des animaux de compagnie, ainsi que les déchets, dans des récipients hermétiquement fermés. Ne laissez jamais la vaisselle sale accessible, recyclez rapidement les piles de journaux et magazines, les sacs en papier et boîtes en carton et passez l’aspirateur régulièrement. Calfeutrez toutes les entrées possibles de la maison et bloquez les passages sous les portes pour empêcher les insectes d’entrer. Utilisez un dispositif comme le Humane Bug Catcher de PETA États-Unis, pour raccompagner tous les insectes à l’extérieur.

Les escargots

Il est facile d’éviter aux escargots de grignoter votre jardin. Introduisez des plantes que les escargots n’aiment pas, comme la ciboulette, les bégonias et les iris jaunes, pour les inciter à aller voir plus loin. Les escargots ne circulent pas sur le cuivre, vous pouvez ainsi placer un fil de cuivre ou des rangées de pièces de monnaie autour de la végétation pour protéger vos cultures. Répandre des cendres fonctionnera également, s’il fait sec. Les escargots trouvés sur les plantes peuvent être déplacés à l’extérieur de votre barrière de protection, à quelques mètres et dans un endroit frais et humide du jardin où ils ne causeront pas de dégâts.

Urgences de la faune sauvage

Il peut être tentant d’intervenir si vous voyez un animal qui semble être orphelin ou blessé, mais ces bonnes intentions nuisent souvent aux animaux. Dans la plupart des cas, les jeunes oiseaux et mammifères doivent être laissés seuls. Ils vont probablement parfaitement bien et il est probable que leurs parents soient simplement en quête de nourriture à proximité, ou à observer leur progéniture depuis les environs.

Les animaux ne doivent être aidés que si une ou plusieurs des conditions suivantes sont remplies :

  • Ils sont clairement blessés (ils ont une aile ou une patte cassée, saignent ou sont inconscients).
  • Ils ont été attrapés par un chat, un chien ou un autre prédateur.
  • Ils sont faibles et tremblent, sont froids au toucher, amaigris, ou errent sans but en appelant à l’aide.
  • Si ce sont des oisillons (jeunes oiseaux avec peu ou pas de plumes) ou non sevrés pour les mammifères (pelage rare et yeux pas complètement ouverts) hors de leur nid ou de leur tanière.
  • Ils sont en danger immédiat, à proximité d’une route ou sont harcelés par un chat.

Si un sauvetage s’impose, placez une couverture ou un drap sur la tête et le corps de l’animal et, les mains gantées, soulevez l’animal pour le déposer dans une boîte ou une caisse garnie de journaux. Couvrez la boîte ou la caisse avec une serviette et placez-la dans un endroit sombre et calme. Faites preuve de prudence car les animaux peuvent mordre ou griffer s’ils sont effrayés ou blessés. Ne leur donner pas de nourriture pour animaux ni d’eau et n’essayez pas de soigner l’animal vous-même. Contactez un refuge, un vétérinaire ou un soigneur d’animaux sauvages et organisez immédiatement le transport vers une installation agréée. Si vous êtes incapable de transporter l’animal vous-même, appelez l’ONCFS.